La popularité en baisse de Sarkozy profite à Fillon
C'est la première fois depuis son arrivée au pouvoir en mai dernier que Nicolas Sarkozy recueille moins de 50% d'opinions favorables : 47% des personnes interrogées se déclarent satisfaites de l'action du président, soit un recul de 5 points par rapport à décembre. Inversement, le nombre de personnes non satisfaites progresse de 5 points sur décembre, à 52%. Selon les analystes, les Français reprochent au Président une surexposition de sa vie privée et une absence de résultats sur le front du pouvoir d'achat dont il avait fait un thème majeur de sa campagne présidentielle.
Et c'est François Fillon qui profite du désamour pour Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre enregistre pour sa part une légère progression de sa cote de popularité, avec 50% d'opinions favorables sur son action, contre 49% en décembre.
Au gouvernement, à l'Elysée et dans la majorité, on s'efforce de minimiser ce que François Hollande a qualifié de "trou d'air".
Le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian a voulu voir dans ce retournement un "effet pervers" de la transparence revendiquée par le président, tout en estimant que les derniers sondages démontraient la complémentarité du "couple exécutif". Et de juger que, "comme dans une voiture, il faut un accélérateur et (...) quelque chose qui tempère aussi la vitesse et qui gère le quotidien".
François Fillon, qui estimait récemment avoir "trouvé le bon fonctionnement" avec celui qui est souvent qualifié "d'hyperprésident", assure, cité par le JDD, qu'on ne pourrait "glisser une feuille de cigarette" entre eux. Le 13 janvier, dans une rare pique, le Premier ministre interrogé sur l'effet qu'il produit sur l'opinion, avait lancé : "Est-ce que j'ai l'air "bling-bling" ?"
Anne Jocteur Monrozier
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