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La motion de censure socialiste rejetée par l'Assemblée

Les députés ont rejeté la motion de censure du groupe socialiste contre la politique économique et sociale du gouvernement de François Fillon. La motion de censure, la troisième de la législature, n'a recueilli que 225 voix.
Article rédigé par franceinfo
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Il fallait au minimum 289 voix pour qu'elle soit adoptée, un objectif impossible à atteindre puisque le groupe UMP dispose à lui seul de la majorité absolue à l'Assemblée. Les groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) a voté pour, de même que le groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts). Le groupe du Nouveau centre (NC) ne l'a pas votée.

En réponse à la motion socialiste, le Premier ministre François Fillon a accusé le PS de "manichéisme" , incapable de se livrer à son "autocritique". "Face à la crise, nous ajustons nos stratégies en permanence; a contrario, la gauche ne renouvelle aucune de ses propositions. Dans l'épreuve, nous croyons au consensus national; vous le repoussez comme si tout compromis était à vos yeux une compromission. Nous sommes acquis à l'ouverture; l'opposition l'est au manichéisme", a-t-il ajouté. Défendant sa politique économique, il a affirmé que la stratégie adoptée par son gouvernement permettait "à la France de mieux tenir le choc que la plupart de nos voisins".

Le président des députés UMP, Jean-François Copé, a tendu la main aux députés de l'opposition pour "travailler ensemble". "La meilleure réponse que nous puissions faire à cette motion de censure que vous déposez en désespoir de cause, c'est (vous dire) que nous avons besoin d'une opposition constructive", a lancé M. Copé à l'opposition. "Sur la burqa, nous avons réussi à nous retrouver parce que c'est l'intérêt de la République", a-t-il illustré.

"C'est la main que je vous tends", a ajouté M. Copé. "Jamais nous ne redresserons la République si nous ne sommes pas capables de le faire dans l'intérêt général". "Je voudrais proposer, sur le grand emprunt, qu'un certain nombre d'entre vous nous rejoignent simplement pour nous apporter la contribution d'une opposition moderne à l'avenir de la France", a-t-il illustré.

Caroline Caldier avec agences

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