La mort d'un sénateur visionnaire, René Monory
D'origine modeste, il avait repris le garage de son père avant de se présenter aux municipales en 1955 à Loudun sa ville natale. Elu conseiller général deux ans plus tard, il est à l'origine du Futuroscope de Poitiers.
Puis ce self made man a été élu au Sénat. Il a occupé plusieurs fauteuils ministériels avant de devenir en 1992 le président de la Haute assemblée. Il le restera jusqu'en 1998.
C'est Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République, qui l'appelle pour la première fois en 1977 au gouvernement. Séduit justement par son profil atypique d'homme de terrain. Dès son arrivée au ministère de l'Economie en 1978, René Monory avait notamment décidé de libérer les prix et notamment ceux du pain.
Le nom de René Monory restera aussi associé au Futuroscope de Poitiers, qu'il a fondé 1987. Très investi dans ce projet, il est d'ailleurs resté président du conseil de surveillance du parc jusqu'en 2004. Un patron très impliqué qui n'a pas hésité à aller voir Bill Gates pour développer son parc.
Dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy salue la mémoire d'un homme “dont la carrière, à l'image de sa propre vie, s'est inscrite dans le respect intransigeant des valeurs humanistes.”
L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin salue sur son blog en René Monory, “un grand entrepreneur politique” : “La maladie nous avait déjà coupé de lui en fauchant son énergie
formidablement créatrice. Mais aujourd'hui c'est la grande rupture...”
Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste salue la mémoire d'un "“grand humaniste, un homme énergique, tourné vers l'avenir... Son parcours, de garagiste autodidacte à ministre de la République, fut pour les jeunes de France le symbole d'une promesse républicaine fondamentale, celle de la promotion sociale.”
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.