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La montée de l'extrême-droite, un phénomène européen

Le score de Marine Le Pen, qui vient de recueillir 17,9% des voix au premier tour de la présidentielle en France, n'est pas une exception en Europe, où l'extrême-droite progresse. Tour d'horizon.
Article rédigé par Francetv 2012
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Une manifestation du parti Jobbik en Hongrie (FERENC ISZA / AFP)

Le score de Marine Le Pen, qui vient de recueillir 17,9% des voix au premier tour de la présidentielle en France, n'est pas une exception en Europe, où l'extrême-droite progresse. Tour d'horizon.

Une extrême-droite anti-immigration et souvent opposée aux institutions européennes prospère en Europe. Passage en revue.

SUISSE : 26,6%
Au Conseil national (parlement), l'Union démocratique du centre (UDC/Schweizerische Volkspartei), dirigée par Toni Brunner constitue, depuis les élections de décembre 2011, le premier groupe parlementaire avec 54 des 200 sièges.

Ce parti xénophobe avait mis en scène dans des campagnes publicitaires des moutons blancs chassant un mouton noir étranger, des corbeaux
représentant des Roumains et des Bulgares grignotant le drapeau helvétique ou encore une femme en voile intégral devant des minarets en forme d'ogive nucléaire.

NORVEGE : 23%
Représenté par 41 sur 169 députés au parlement, le parti du Progrès (Fremskrittspartiet/FrP) a compté pour un temps parmi ses membres Anders Behring Breivik, l'auteur des attentats du 22 juillet 2011 en Norvège (dont 69 jeunes tués sur l'île d'Utoya).

Ce parti populiste anti-immigration a été le grand perdant des élections locales qui ont eu lieu après les attaques sanglantes du 22 juillet dernier.

FINLANDE : 19%
Le parti des Vrais Finlandais (Perussuomalaiset) a réussi une percée électorale en avril 2011. Cette formation eurosceptique occupe désormais 39 des 200 sièges au parlement.

HONGRIE : 16,67%
Le parti d'extrême droite Jobbik (Alliance des Jeunes de Droite - Mouvement pour une meilleure Hongrie) a fait son entrée au parlement à l'issue des législatives en avril 2010.

Jobbik, qui plaide au nom de la préservation de l'identité nationale, pour le retour des valeurs chrétiennes, de la famille et de l'autorité, se reférant
parfois aux symboles d'une formation nazie des années 1930, dispose actuellement de 46 sièges sur 386 au parlement.

DANEMARK : 14%
Le Dansk Folkeparti (Parti populaire danois) dispose depuis 2011 de 22 des 179 mandats au Folketing (parlement). Comme les autres partis d'extrême-droite des pays scandinaves, il prône une politique anti-immigration et hostile à l'islam.

BELGIQUE : 12,6 %
Le Vlaams Belang (Intérêt flamand - anciennement Vlaams Blok), en régression, occupe, depuis les élections législatives et fédérales de juin 2010, douze des 150 sièges à la Chambre des représentants, en recul par rapport aux scrutins précédents. Ce parti flamand défend des idées nationalistes, anti-immigration et séparatistes.

PAYS-BAS : 5,9%
Le Parti pour la liberté (Partij voor de Vrijheid/PVV), la formation eurosceptique et islamophobe de Geert Wilders, était considéré comme le grand vainqueur des élections législatives anticipées de juin 2010, passant de 9 à 24 des 150 sièges.

Depuis, il soutenait le gouvernement minoritaire parti libéral (VVD) de Mark Rutte. Cette coalition gouvernementale a éclaté après l'échec samedi des négociations sur la réduction du déficit public, ce qui devrait se solder de nouveau par des éléctives anticipées.

SUEDE : 5,7%
Sous la bannière des Démocrates de Suède (Sverigedemokraterna/SD), l'extrême droite suédoise est pour la première fois de son histoire présentée au Riksdag (parlement). Aux élections générales de septembre 2010, ce parti anti-immigration y a obtenu 20 des 348 mandats lors des législatives de septembre 2010.

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