La majorité présidentielle a perdu dimanche la Corse, dirigée par la droite depuis 2004
La Corse et l'Alsace étaient les deux seules régions métropolitaines dirigées par la droite depuis 2004.
Les listes conduites par radical de gauche Paul Giaccobi, soutenues par le Parti socialiste, l'emportent avec 36,60% de voix.
Mais elles n'obtiennent pas la majorité absolue et sont talonnées de très près par les nationalistes qui, avec 35,80% au total, deviennent la deuxième force politique de l'île.
Malgré une belle remontée de près de sept points par rapport à dimanche dernier, la liste UMP du président sortant Camille de Rocca Serra n'obtient que 27,65% des suffrages.
L'octroi d'une bonus de 9 sièges à la liste arrivée en tête n'aura donc pas suffi pour asseoir une majorité. Les tractations vont donc être entamées sans tarder et tout reste possible.
Le nationaliste Gilles Simeoni, qui a obtenu 25,89% des voix, estime "que la victoire nationaliste est d'abord le reflet d'une attente profonde du peuple corse, marquant une volonté de rupture avec le système actuel et une volonté de reconstruction bâtie sur des valeurs fortes", affirmant sa "volonté de dialogue pour ouvrir une perspective d'espoir".
De son côté, un autre nationaliste, Jean-Guy Talamoni, qui a remporté 9,85% des voix, estime "qu'il faut d'abord privilégier les convergences entre nationalistes, pour constituer une force et, ensuite, entamer une sortie de crise avec une solution politique autour des principaux problèmes du foncier, de l'officialisation de la langue corse et du statut des prisonniers politiques".
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