La Ligue contre le racisme et l'antisémitisme, qui réclamait l'arrêt d'une campagne d'affichage du FN a été déboutée
Le requête de la Licra concernait une affiche diffusée par le mouvement jeunesse du FN -désormais visible partout en France - qui représente une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressent des minarets en forme de missiles, avec en titre "non à l'islamisme".
Le FN et son président Jean-Marie Le Pen "apparaissent bien fondés à faire valoir la nullité de l'assignation délivrée le 3 mars 2010, dans laquelle la demanderesse ne fait pas élection de domicile sur le ressort du tribunal" de Marseille, explique ce dernier. L'avocat de la Licra, Me Michel Pezet, a pour sa part jugé important de "faire un procès, même si on devait le perdre".
Lors de l'audience vendredi, il avait estimé que l'affiche incriminée constituait "un trouble manifestement illicite à l'ordre public" parce qu'elle "stigmatise une communauté" à laquelle on fait courir "un risque".
Dans un communiqué, le parti d'extrême-droite s'est félicité que le
président du tribunal de Marseille ait "consacré le droit pour le Front national, dans une campagne électorale, de faire connaître son opinion sur l'islamisme." Selon le FN, "il est inadmissible qu'une association comme la Licra puisse ainsi s'arroger la possibilité de brider un mouvement politique".
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