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La hausse du Smic au coeur des discussions entre le Premier ministre et les partenaires sociaux

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a consulté les partenaires sociaux aujourd'hui pour préparer la grande conférence sociale de juillet. Dans l'après-midi, Jean-Marc Ayrault a ainsi reçu la CGT et le Medef avec au cœur du débat, les salaires et la hausse du Smic.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Aujourd'hui, tous les syndicats ont salué la méthode employée par le gouvernement. Reste qu'il ne s'agissait pour le moment que d'une première discussion. Les véritables négociations vont commencer mi-juillet avec la conférence sociale et avec, sans doute, les premières vraies difficultés. C'est d'ailleurs ce qu'a souligné François Chérèque :

"Le dialogue est toujours bien les premières semaines, c'est après que ça se gâte, donc je jugerai la qualité du dialogue dans les semaines prochaines."

Arrivée en début d'après-midi, Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT a mis la pression, sur le gouvernement en lui rappelant que c'est "une
majorité de salariés"
qui a "contribué" à l'élection de
François Hollande. Mis la pression aussi en remettant à Jean-Marc Ayrault une
liste de 46 entreprises en redressement ou en liquidation avec 45.000 emplois
menacés. Bernard Thibault a ainsi réclamé :

"Une loi pour permettre aux salariés
de contrarier la décision des gestionnaires lorsqu'il n'y a pas de bien-fondé
économique aux licenciements."

Mais le représentant de la CGT, comme avant lui François
Chérèque (de la CFDT) ou son homologue de FO Jean-Claude Mailly ont surtout évoqué
la question des salaires et du Smic. La CGT et FO réclament une vraie hausse du
salaire minimum. Pour la CFDT, "le problème est d'abord qu'il y a trop de
salariés au Smic et qui le restent"
.

Cette question du Smic est d'ailleurs le point de divergence
majeur entre syndicats de salariés et patronats. Pour Jean Lardin, de l'Union professionnelle
artisanale : 

"On n'est pas contre un coup de pouce, mais tout dépend
de la taille du pouce."

Dernière à être reçue, Laurence Parisot la présidente du Medef. Sans surprise elle a expliqué à Jean-Marc Ayrault son opposition totale à "un coup de pouce" au Smic. Pour Laurence Parisot, cela nuirait à l'emploi alors que justement la "priorité de tous doit être l'emploi". 

Demain les consultations se poursuivent avec trois autres organisatiosn, l'UNSA,
FSU et Solidaires.

 

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