La gauche demande un débat sur la crise
Réunis lors d'un comité de liaison de la gauche, les dirigeants du PS, du PCF, du PRG et du MRC ont décidé “d'exiger du gouvernement l'organisation d'un débat parlementaire dans chacune des deux assemblées”.
Les partis de gauche ont saisi l'occasion de la traditionnelle séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale - la première depuis que la crise financière est entrée dans une phase aigüe - pour réaffirmer la
nécessité “d'un grand débat national”, d'abord devant la
représentation nationale, puis “sous la forme d'un face-à-face télévisé” entre le Premier ministre François Fillon et le premier secrétaire du PS, François Hollande.
Exemple des pistes de réflexion sur la crise que l'opposition aimerait voir mettre sur la table, le livret A. Ce matin, par voie de presse, le Premier ministre a annoncé qu'il pensait qu'une partie des excédents du livret A pourrait être utilisé pour financer les entreprises, alors qu'il n'est normalement utilisé que pour financer le logement social. D'où une passe d'arme entre majorité et opposition.
Répondant à une intervention de François Hollande, le Premier ministre François Fillon, en a profité pour proposer à l'opposition de “discuter” avec le gouvernement des moyens de faire face à la crise financière. Citant les exemples américains et anglais, il a appelé la gauche et le Modem à l'union. La semaine dernière, l'opposition avait fait remarquer que ces appels n'étaient suivis d'aucune proposition de discussion concrète. A la tribune, François Fillon a donc appelé la gauche à venir réfléchir à “la refondation des institutions financières internationales”, à “l'intervention de l'Etat pour faire en sorte qu'aucune grande banque française ne soit acculée à la faillite”, et aux “conditions pour assurer le soutien financier aux PME”. “Le Premier ministre est à votre disposition pour discuter de ces sujets avec les représentants de vos groupes politiques”.
_ Reste donc à s'entendre sur une date et en politique, on le sait, les “raisons d'agenda” et autres “problèmes de calendriers” sont souvent insolubles.
Grégoire Lecalot, avec agences
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