La France ne cache plus son inquiétude... mais ne sortira pas du nucléaire
Une minute de silence, à la mémoire des victimes du séisme et du tsunami au Japon. L'Assemblée nationale a tenu aujourd'hui à faire part de sa solidarité avec l'archipel nippon.
_ D'ailleurs, l'heure est bien à la solidarité, pas au règlement de comptes. Exit, le débat sur l'avenir du nucléaire demandé à cor et à cris par les écologistes notamment. L'urgence est humanitaire, a martelé le Premier ministre, lors de la séance des questions au gouvernement.
Seul élément un peu prospectif, annoncé par François Fillon : toutes les centrales nucléaires françaises feront l'objet d'un contrôle des mesures de sûreté. "Les démonstrations de sûreté de chaque centrale en France seront contrôlées à la lumière des enseignements tirés de la catastrophe de Fukushima et les résultats de ces contrôles seront rendus intégralement publics", a déclaré le Premier ministre.
_ Pour le reste, il l'assure : le gouvernement n'éludera "aucune des questions posées" par la catastrophe.
Il s'agit "d'événements dramatiques, d'une ampleur considérable qu'il ne faut en aucun cas minimiser",a estimé de son côté Nicolas Sarkozy. Le président de la République, en déplacement dans le Tarn-et-Garonne, a prévu d'évoquer demain, en conseil des ministres, le nucléaire, et ce qu'il apporte à la France.
_ Il a également annoncé, pour le mois prochain, "un sommet des ministres de l'Economie et de l'Energie pour parler de cette question des matières premières, bien sûr des matières premières énergétiques fossiles, mais aussi des matières premières agricoles" - un sommet du G20 vraisemblablement.
Cela dit, il n'est pas question, pour le moment, de renoncer au nucléaire. Personne, au gouvernement, n'en a parlé. Et, histoire de mettre les points sur les i, Alain Jupé a expliqué : "Nous ne sortirons pas du nucléaire dans les prochaines
décennies car cette énergie est vitale pour la France".
TESTS SUR TOUTES LES CENTRALES EUROPEENNES
Démonstrations de sûreté en France, tests de résistance dans toute l'Europe : L'Union européenne se mobilise à son tour.
Au cours d'une réunion à Bruxelles, des représentants des gouvernements européens, des responsables de centrales et des autorités nationales européennes de sûreté nucléaire, un consensus s'est dégagé pour organiser "des tests de résistance européens" - résistance aux tremblements de terre, raz-de-marée et attaques terroristes.
Ces tests de résistance seront réalisés par des experts indépendants dans
le courant de l'année.
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