"Un référendum anti-Macron" : à Lille, les Insoumis montrent leur soutien à Jean-Luc Mélenchon pour les européennes
Le leader de La France insoumise tenait un meeting à Lille mardi soir. Les participants lui ont montré qu'ils restaient soudés après une séquence de perquisitions "injuste et disproportionnée" selon eux.
Pour la première fois depuis les perquisitions du 16 octobre, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé mardi 30 octobre devant ses militants, lors d'un meeting à Lille, qui a rassemblé 1 300 personnes. La réunion publique de La France insoumise était prévue. Elle a été anticipée et organisée en cinq jours. Il fallait remobiliser et ressouder au plus vite.
Depuis 15 jours ce n’est pas l’attitude de Jean-Luc Mélenchon qui déstabilise les militants. La séquence, en revanche, les inquiète. "Il y a toujours un risque. Quand la machine s'emballe, on ne sait pas vers où elle va aller", dit un Insoumis. Il prend l'exemple du Brésil : "Lula, plutôt proche du camp progressiste, qui a été, encore une fois pour de fausses accusations, lancé en prison et empêché de se présenter. Qu'est ce qui arrive ? Le fascisme." Selon ce militant, avec "la manière dont on crache sur des femmes et des hommes politiques, on amène un mauvais populisme". Et après, ajoute-t-il, ça peut sentir mauvais.
Alors ils avaient besoin de se retrouver, "de montrer que ce qui s'était passé était injuste, disproportionné, et que la colère mise en avant était une colère que nous partagions", indique une militante.
Cette colère était sensée, raisonnable parce qu'elle défend la démocratie, les droits de l'opposition et qui défend non pas des personnes, mais une ligne politique.
Une militante LFIà franceinfo
Comme Jean-Luc Mélenchon, les militants sont convaincus que La France insoumise est victime d’un complot. "On essaie de mettre en difficulté le mouvement qui est clairement le premier opposant à Macron, à sa politique. Donc, ça m'inquiète beaucoup pour la démocratie, le débat", avance une participante au meeting. Elle revient sur l'épisode des perquisitions. "Oui, je l'ai mal vécu dans ce sens-là, mais pas du tout parce que cela aurait altéré la confiance que j'ai dans le mouvement La France insoumise dans lequel je m'inscris complètement."
À Lille, les militants disaient tous vouloir reparler politique. "Ce qui nous intéresse avant tout, c'est l'avenir en commun, c'est qu'enfin les gens entendent parler de notre programme. C'est à cela qu'il faut laisser la place maintenant", souhaite une militante. Car le prochain objectif, ce sont les élections de mai prochain, précise un participant.
Ce qui s'ouvre pour nous, ce sont les européennes et on fera tout pour que ça se passe dans les meilleures conditions possibles, y compris avec la presse.
Un participant au meeting LFI de Lilleà franceinfo
"On entre en campagne, ce sera un référendum anti-Macron et anti-Europe libérale pour passer au social, et les peuples sont le social", ajoute sa voisine. "Les balles de nos fusils, ce sont nos bulletins de vote", a lancé hier soir Jean-Luc Mélenchon à ses partisans.
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