Marches des libertés : "On ne peut pas résumer cette journée" aux violences lors de la mobilisation, dénonce Alexis Corbière
Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, revient dimanche sur franceinfo sur les violences qui ont émaillé les manifestations contre la proposition de loi "Sécurité globale.
"On ne peut pas résumer cette journée à ça", a dénoncé Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, sur franceinfo dimanche 6 décembre matin. Ce samedi, des violences ont émaillé les manifestations contre la proposition de loi "Sécurité globale", où 64 interpellations ont eu lieu, dont 42 à Paris. 25 personnes ont été placées en garde à vue, dont deux mineurs à Paris, et 67 membres des forces de l'ordre ont été blessés au niveau national.
Ce qu'il faut retenir, c'est cette forte mobilisation qui a eu lieu dans toute la France la semaine dernière déjà, et ce samedi encore, pour dire que nous ne voulons pas que la liberté de la presse soit limitée.
Alexis Corbièreà franceinfo
Alexis Corbière s'est interrogé sur la manière dont les forces de l'ordre gèrent les casseurs. "Il y a des gens qui ont l'air déterminés, d'âge mûr, habillés de noir, qui circulent alors que la police filtre. Ils arrivent à passer et cassent des choses assez librement, sans que les forces de l'ordre n'interviennent. Donc, il y a des choix étranges." Il a critiqué la gestion du préfet de Paris, "qui a mis en place des violences contre le manifestants, et est assez inefficace contre ces groupes de casseurs. Ça sert à ce qu'on ne parle pas du sens politique de la manifestation. Ça protège un peu le gouvernement. Cela lui permet de faire diversion", a-t-il estimé.
"Il faut rétablir la confiance avec la police", a déclaré l'élu. "Pourquoi il y a cette tension ? On a eu l'impression, depuis 2017, que la police a été souvent utilisée comme une force contre les mobilisations sociales. Je pense aux Gilets jaunes." La figure de La France Insoumise s'est félicitée de l'ampleur du "débat qui s'est ouvert sur la police", faisant référence aux "sept péchés capitaux" de la police listés par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
J'ai envie de prendre les choses avec sérénité. Enfin, on peut discuter de ce service public dont nous avons tous besoin qu'est la police sans être immédiatement insulté ou traité d'anti-flic.
Alexis Corbièreà franceinfo
"On a un gouvernement qui a voulu l'article 24, une majorité de députés qui a voulu l'article 24. Finalement, ils reculent. Ils sont en crise. Tout cela démontre une grande fébrilité", a analysé Alexis Corbière. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué au JDD dimanche que cet article 24 de la proposition de loi "Sécurité globale" ne sera pas recyclé dans le projet de loi contre les séparatismes.
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