La France insoumise : Jean-Luc Mélenchon veut améliorer les procédures du comité contre les violences sexuelles
"Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire mais nous l'assumons. Mais ça ne peut suffire", a déclaré le leader des Insoumis dans un entretien à "Libération".
"Nous devons maintenant réfléchir de nouveau." Le résultat des procédures du comité contre les violences sexuelles et sexistes (CVSS) de la France insoumise (LFI) n'est "pas encore satisfaisant" et "il faut réfléchir" à les améliorer, a estimé vendredi 8 juillet Jean-Luc Mélenchon, dans un entretien à Libération.
Le leader de la France insoumise a notamment cité le cas de Taha Bouhafs. Le candidat aux élections législatives, qui avait fait l'objet d'un signalement auprès du comité pour des violences sexuelles supposées, avait vu son investiture aux législatives retirée par LFI. Il est sorti de son silence mardi pour reprocher au parti de ne pas lui avoir permis de se défendre face à ces accusations. Ses avocats ont dénoncé jeudi une procédure "hors du droit" menée par le comité contre les violences sexuelles et sexistes.
Le parti s'est défendu, expliquant ne pas pouvoir lui transmettre "les informations envoyées à la cellule", ni organiser une confrontation, au nom de "la volonté d'anonymat des plaignantes", tout en soulignant que Taha Bouhafs "pourra être entendu" par ses instances.
"La situation actuelle n'est pas satisfaisante. On ne peut se laver les mains d'aucun aspect du résultat humain que ça donne. Le système lui-même est à la recherche de son point d'équilibre. Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire mais nous l'assumons. Mais ça ne peut suffire."
Jean-Luc Mélenchondans un entretien à "Libération"
Pour le chef de file des Insoumis, "on doit pouvoir dire à la personne qui s'est plainte 'je te crois' et prendre les mesures nécessaires. Et tenir compte, à l'autre bout, d'un jeune homme de 25 ans qui demande de pouvoir présenter sa défense quand il est condamné à vie à l'infamie" et "ne sait pas de quoi il est accusé", a-t-il développé.
Jean-Luc Mélenchon défend Eric Coquerel
"Comment être pour le droit à la défense, le droit au contradictoire et, nous-même dans certaines circonstances, même avec des motifs légitimes et impérieux, faire le contraire", interroge-t-il. "Je ne connais pas la réponse."
Jean-Luc Mélenchon réaffirme aussi que le président LFI de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, Eric Coquerel, visé par une plainte pour harcèlement sexuel, "n'est coupable de rien du tout" et "fait l'objet d'une rumeur et d'une opération politique".
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