Fausses accusations du "Point" : un "double enfumage" à l'origine de cet '"accident industriel", selon le directeur de l'hebdomadaire
Les députés Raquel Garrido et Alexis Corbière avaient fait l'objet d'accusations infondées sur le site de l'hebdomadaire. Etienne Gernelle a annoncé sur Europe 1 qu'un travail était en cours pour identifier les sources malveillantes.
Un mea culpa après l'"accident industriel". Le directeur du Point, Etienne Gernelle, a évoqué, lundi 27 juin, un "double enfumage" pour expliquer la diffusion de fausses informations sur les députés Raquel Garrido et Alexis Corbière. Le 23 juin, l'hebdomadaire avait dû retirer de son site un article mis en ligne la veille, qui accusait indûment le couple d'élus LFI d'avoir exploité une employée sans papiers.
Au départ, il y a "des intervenants encore inconnus" qui ont "essayé de monter une affaire qui n'existait pas", a détaillé Etienne Gernelle, lundi, sur Europe 1, dans ses premières explications détaillées sur cette erreur qui a placé son magazine dans la tourmente. "Et puis il y a l'enfumage interne, avec un journaliste qui (...) a perdu la raison, a fait n'importe quoi et a enfumé sa hiérarchie", a-t-il poursuivi, en insistant sur le fait que les affirmations de l'article "étaient fausses".
Un journaliste qui a "fondu un plomb"
Etienne Gernelle avait présenté ses excuses aux deux députés, qui avaient réclamé le licenciement de l'auteur de l'article, Aziz Zemouri. Celui-ci a été mis à pied et convoqué à un entretien préalable à un possible licenciement. "S'il avait dit la vérité sur la nature des documents qu'il avait et la manière dont il les avait obtenus, jamais le papier n'aurait été publié", a assuré le directeur du Point. Aziz Zemouri, notamment, s'était appuyé sur des SMS qui se sont révélés faux.
Selon son patron, le journaliste "a probablement fondu un plomb par indignation" en pensant que cette affaire était vraie. "Qui a fabriqué ces textos, qui a inventé cette affaire, façonné cette histoire ? On enquête dessus (...) Pour l'instant, on n'a aucune certitude, on a des pistes très sérieuses. Evidemment on publiera tout ça dès que ce sera prêt", a dit Etienne Gernelle, selon qui neuf journalistes du Point, dont lui-même, travaillent sur cette contre-enquête.
Les fausses informations "étaient arrivées à Aziz Zemouri avant les législatives" mais leur publication dans Le Point avait "été repoussée", a ajouté Etienne Gernelle. "Il y avait eu beaucoup d'interrogations avant publication."
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