Annonces d'Elisabeth Borne : "Elle menace les salariés mobilisés mais n'apporte pas de réponse à la question des salaires", déplore Alexis Corbière
Le député LFI aurait aimé que la Première ministre fasse davantage d'annonces, quelques heures après la manifestation "contre la vie chère et l'inaction" initiée par la Nupes à Paris.
"Elle menace les salariés mobilisés mais elle n'apporte pas de réponse à la question des salaires", déplore dimanche 16 octobre sur franceinfo Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis. Il réagissait à l'annonce d’Elisabeth Borne au 20h de TF1 de réquisitionner à nouveau, en cas de "situations très tendues" sur l'approvisionnement en carburant. Pour Alexis Corbière, la première ministre "considère que la proposition du patronat lui suffit, les organisations syndicales, qui ne sont pas majoritaires sur les lieux de mobilisation, ça lui suffit".
Le député aurait aimé que la Première ministre fasse davantage d'annonces : "Elle aurait pu dire qu'elle convoque une conférence salariale comme nous lui avions demandé au mois de juillet. Le gouvernement peut le faire. Elle aurait pu dire qu'elle allait augmenter le Smic, nous l'avons proposé et elle l'a rejeté. Là, elle ne fait rien, elle menace uniquement de réquisitionner."
"Je l'ai trouvée dépassée par les événements"
Le député revient, encore une fois, sur une des annonces faites par Élisabeth Borne au cours de l'interview : "La première ministre a dit qu'elle avait téléphoné au patron de Total mais que lui a-t-elle dit sur la question des salaires ?", questionne-t-il avant d'ajouter : "Comment est-ce qu'elle prend les choses en main ? Je l'ai trouvée dépassée par les événements." Alexis Corbière appelle à la mobilisation mardi 18 octobre pour la journée de grève générale : "Il faut rester mobilisés. Je pense que tous les Français, je dis bien tous, ont intérêt à ce qu'on discute enfin d'une meilleure répartition de la richesse."
Enfin, en ce qui concerne le recours du gouvernement au 49.3 pour faire adopter sans vote la première partie de son projet de budget à l'Assemblée, Élisabeth Borne a annoncé qu'elle ne l'utilisera pas lundi mais sera sans doute amenée à y recourir. Pour Alexis Corbière, "c'est beaucoup de brutalité, c'est une manière d'écraser le Parlement de dire 'Je m'en fiche de ce que vous pensez, j'avance.'"
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