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La France fait fi de l'avis du FMI sur ses prévisions de déficit

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré samedi que le gouvernement maintenait l'objectif de le ramener à 3% du PIB en 2013. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré samedi que le gouvernement maintenait l'objectif de le ramener à 3% du PIB en 2013. (JOEL SAGET / AFP)

Coûte que coûte. Jean-Marc Ayrault a affirmé samedi 22 décembre que la France maintenait ses prévisions de croissance (+0,8%) et de déficit public (3% du PIB) pour l'année 2013. "Oui, nous les maintenons parce que c'est un objectif indispensable", a-t-il assuré  en marge d'une visite d'un centre d'hébergement d'urgence à Paris. 

Ayrault maintient les prévisions de déficit public et de croissance pour 2013 (France 2)

Le Premier ministre réagissait au rapport annuel du Fonds monétaire international publié la veille. L'institution estime que la France ne parviendra pas à ramener son déficit public sous la barre des 3%. En langage fort diplomatique, le FMI prédit que le déficit public (Etat, collectivités locales, Sécurité sociale) atteindra en réalité 3,5% du PIB, en ligne avec les projections de la Commission européenne. 

"Notre trajectoire reste inchangée"

Le gouvernement français réagit aussi aux signaux envoyés par Olli Rehn, qui a laissé entendre vendredi que Paris pourrait obtenir plus de temps. "Notre trajectoire des finances publiques, telle que fixée cet automne, reste inchangée", ont indiqué samedi à Reuters les services du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, au lendemain des propos du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

Citant de hauts responsables au sein de l'exécutif européen et du gouvernement espagnol, El Pais croit savoir samedi que la Commission européenne (CE) va donner davantage de temps à l'Espagne et à la France pour ramener leurs déficits publics sous le seuil des 3% du PIB.

Paris bénéficierait ainsi d'une année supplémentaire. Contactée par Reuters, la CE a refusé de commenter l'information du journal espagnol. Accueilli avec scepticisme à Paris, le délai évoqué par El Pais est néanmoins jugé plausible du fait de la morosité de la conjoncture économique prévue dans la zone euro en 2013.

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