"La France est entre les mains de l'incompétence et du cynisme", a affirmé Ségolène Royal samedi
Elle s'exprimait lors de la troisième fête de la Fraternité organisée par son mouvement, Désirs d'avenir, à Arcueil près de Paris.
"Ségolène présidente" scandait la foule venue écouter l'ancienne candidate à la présidentielle qui a prononcé un réquisitoire contre le pouvoir, tout en appelant à l'unité à gauche.
Ségolène Royal , ex-candidate PS à l'Elysée, a lancé samedi à Arcueil un appel à "résister et à contribuer au redressement de la France", en déplorant une France "martyrisée" et en proposant un "pacte de confiance pour l'emploi des jeunes".
Dans son discours prononcé devant 2.500 à 3.000 personnes, elle a prôné un rassemblement "au delà de la gauche" comme elle l'a fait dans sa région. Elle a pris exemple sur sa politique régionale en Poitou-Charentes pour développer des mesures qui pourraient s'appliquer au niveau national.
Déplorant un "bateau gouvernemental qui prend l'eau de toute part", elle a fustigé "le chef de l'Etat actuel" qui "nous avait promis de faire avancer la France à la vitesse d'un TGV et on se retrouve sur le Titanic !". Pour Ségolène Royal, "redresser la France, c'est sortir la France du chômage". Elle a proposé "la mise en place d'un pacte de confiance pour l'emploi des jeunes" et de faire de "cette lutte contre le chômage des jeunes, une grande cause nationale".
S'adressant particulièrement à la jeunesse des quartiers populaires "venue voter pour (elle) massivement en 2007" et qui, aujourd'hui, "se retrouve à l'abandon d'un pouvoir qui n'a tenu aucune promesse", elle l'a exhortée à "travailler dur et d'abord à l'école".
"Tout le travail et les talents de la France métissée doivent nous faire avancer", a estimé Mme Royal, en écho à sa campagne de 2007. "Voilà ce que je veux vous dire plutôt que de supprimer les allocations familiales de vos parents!". Mme Royal a fait six propositions économiques notamment celle de "conditionner les aides publiques à l'interdiction de délocaliser quand il y a des profits" qu'elle avait déjà défendue.
Ségolène Royal n'a pas évoqué la primaire à gauche mais s'est toujours placée dans le cadre du rassemblement qui a marqué sa fête avec la présence de Claude Bartolone, Manuel Valls, Arnaud Montebourg ou Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche.
Attaquant la politique de Sarkozy, elle s'est montrée concrète dans ses propositions de réforme, tant sur l'emploi des jeunes, que sur l'économie ou l'environnement.
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