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La Fondation des œuvres pour l’islam de France, à marche lente mais forcée

Le gouvernement est déterminé à faire renaître la Fondation des œuvres pour l’islam de France pour financer et structurer le culte musulman. Le dossier s’avère particulièrement complexe à monter.
Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'exécutif organise l'arrivée de Jean-Pierre Chevènement aux commandes de la future fondation, même si techniquement, c'est le conseil d'administration qui devra le désigner © AFP)

 Malgré les critiques, le gouvernement entend avancer pour faire renaitre la Fondation des oeuvres pour l'Islam de France, destinée à financer et structurer le culte musulman. Approché par le ministre de l'intérieur (également ministre des cultes) dès le mois d'avril, Jean-Pierre Chevènement se dit prêt  à en prendre la présidence. 

Un processus complexe 

D'après nos informations, cette désignation ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines, voire  quelques mois. Car la fondation elle-même ne pourra voir le jour qu'au terme d'un processus complexe.

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C'est un dossier extrêmement lourd à monter", analyse un haut fonctionnaire qui dissèque  les étapes : dissoudre la fondation actuelle puis repasser devant le Conseil d'Etat pour que le projet soit estampillé d'utilité publique. Or ce dossier devra mentionner les noms des donateurs et le montant de leur participation. En 2005, c'est l'industriel Serge Dassault qui avait fait le chèque, mais aujourd'hui, aucun nom n'est avancé. Si le mécanisme n'est pas viable, la haute juridiction ne donnera pas d'avis favorable. 

La composition d’un conseil d’administration esquissée 

Il faut également réfléchir à la composition du conseil d'administration. Place Beauvau, on en esquisse déjà les contours : deux représentants des donateurs, le président du Conseil français du culte musulman, trois ou quatre représentants de l'Etat, cinq personnalités qualifiées, dont Jean-Pierre Chevènement, le seul pour l'instant dont le nom a filtré.

 

Selon un proche de Bernard Cazeneuve, l'Etat a commencé le travail d'approche : des propositions sont en train d'être faites à des chercheurs, des intellectuels, des théologiens. L'exécutif est donc bien en train d'organiser l'arrivée de Jean-Pierre Chevènement aux commandes de la future fondation, même si techniquement, c'est ce conseil d'administration qui devra le désigner. 

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