La crise écologique aussi grave que la crise économique pour un Français sur deux

Plus d'un Français sur deux estiment que le président de la République devra autant tenir compte de la crise écologique que de la crise économique, selon un sondage Harris Interactive réalisé pour la fondation Nicolas Hulot et publié jeudi 12 avril.

Selon le sondage Harris Interactive réalisé à la demande de la Fondation Nicolas Hulot, 55 % des Français aimeraient que le prochain président de la République tienne autant compte de la crise écologique que de la crise économique. Un sondage publié dans Le Parisien ce jeudi, destiné à interpeller les candidats.

Plus de huit Français sur dix se déclarent préoccupés par la crise écologique.

60% des sondés jugent qu'une régulation de la finance et de l'économie permettrait de lutter contre la dégradation de l'environnement. En effet, huit personnes sur dix estiment que "le système financier actuel n'est pas viable sur le long terme et conduit à l'épuisement des ressources naturelles" et qu'il "doit être réglementé à l'échelle mondiale."

Mieux respecter l'environnement pourrait créer des emplois

D'après le sondage FNH, neuf personnes sur dix sont favorables à une réforme de la fiscalité internationale qui obligerait les entreprises à déclarer dans quel pays elles paient leurs impôts.

86% des sondés verraient d'un bon oeil que les Etats européens puissent emprunter à taux zéro auprès de la banque centrale européenne afin de financer des investissements durables. Et 74% ne s'opposeraient pas à une taxe sur les transactions financières pour aider les pays en développement à protéger leur environnement.

Enfin, trois Français sur quatre jugent que respect de l'environnement et création d'emplois ne sont pas incompatibles.

"Ce sondage montre que les Français ont un train d'avance sur les principaux candidats en estimant que l'environnement ne doit pas être traité à part ou simplement comme une contrainte, a souligné le porte-parole de la FNH, Benoît Faraco, cité par Le Parisien. L'écologie est la seule voie possible pour sortir du carrefour de crises dans lequel nous sommes embourbés."