La convention d'investiture, dernier acte de la primaire socialiste
Manuel Valls, Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, François Hollande, Jean-Michel Baylet main dans la main. Nous sommes le 28 août 2011 à la Rochelle. Les six candidats à l’investiture socialiste pour 2012 affichent leur unité à cinq semaines de la primaire. Quinze jours plus tard, on les retrouve face caméra pour le premier des trois débats télévisés qui ponctueront cette campagne. Cinq millions de téléspectateurs sur France 2 et aucun dérapage. Un record.
Et puis, c'est le premier tour, le 9 octobre. La déception immense de Ségolène Royal qui n'atteint même pas la dernière marche du podium, à l’inverse d’Arnaud Montebourg, le troisième homme triomphant. Des larmes mais pas d'aigreur, ni de phrases assassines. L’unité jusqu’au bout. Mais l'unité derrière François Hollande. Tous lui apportent leur soutien pour le second tour. Martine Aubry est en position d’outsider. La dernière ligne droite est à l'offensive, à la limite du grand dérapage. Le 12 octobre, ultime face à face télévisé et premiers coups bas. "Gauche molle", "candidat du système"… secouée par les crispations, l’unité vacille. Mais il faut tenir.
Dimanche 16 octobre, le vote, enfin. Il n’est même pas 21h00. Sans attendre les résultats définitifs, Martine Aubry renonce au "je" pour retrouver le "nous" : "François Hollande est ce soir notre candidat " pour 2012. Sur le perron de la maison familiale de Solferino, la candidate d'il y a encore une heure est redevenue Première secrétaire du parti socialiste. Martine Aubry soulève la main du vainqueur devant les flashs des photographes. L’image d’unité est retrouvée.
Dernier acte de cette primaire socialiste, la convention d’investiture cet après-midi à partir de 14h00. Manuel Valls, Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Jean-Michel Baylet, tous devraient être présents autour de François Hollande. La bataille présidentielle va pouvoir commencer. "C'est après la convention d'investiture qu'il faut reprendre des forces, réfléchir à une organisation. Il va falloir créer une équipe de campagne. Il ne faut pas le faire dans la précipitation. il faut mesurer les avantages et les inconvénients des formules qui ont pu exister jusqu'à présent", a expliqué le député de Corrèze. "Nous serons tous unis dans cette grande aventure qui nous attend", avait-il lancé auparavant au soir de son élection. Une première promesse de campagne sur laquelle tout pourrait se jouer en 2012.
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