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L'UMP va-t-elle "imploser" comme le prévoit le FN ?

Comment le parti du président de la République va-t-il réussir à gérer la forte progression de Marine Le Pen et notamment dans la perspective des législatives ? Le FN est arrivé en tête dans le Gard, et en 2e position dans une quinzaine de départements. Et voilà le spectre de la triangulaire qui pèse sur des dizaines de députés UMP.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Invité ce matin de France
Info, Louis Aliot, le vice-président du FN n'a pas eu l'air d'avoir de doutes :
"Il y a là une force hétérogène, qui à l'intérieur d'elle-même a les idées
les plus contradictoires. Elle va très certainement imploser après ces élections."

Sur RTL,  Alain
Juppé n'a semblé envisager cette hypothèse qu'en cas de défaite de Nicolas
Sarkozy. Et dans ce cas a-t-il dit, ils seraient "un certain nombre à tout
faire pour que l'UMP garde sa cohésion."

 Mais que vont faire par exemple les députés de l'aile
droite de l'UMP rassemblés dans la  Droite Populaire? Ils
sont tous ou presque tous confrontés à des scores de Marine Le Pen bien au-delà
des 12,5% des voix des électeurs inscrits nécessaires pour se maintenir au
second tour.  Dans les départements de 17
d'entre eux, la candidate du Front national passe les 20%. Le risque pour
chacun d'entre eux d'être balayé dans une triangulaire est donc très élevé.

 "Notre objectif est de transformer l'essai. Nous sommes sur une rampe de lancement, vous avez assisté à la première fusée hier soir, eh bien la seconde fusée sera les législatives, parce que plus rien ne sera comme avant " a lancé ce matin le secrétaire général du Front national Steeve Briois.

 En 1998, les listes du Front national avaient obtenu
15% des voix.  Quelques élus de la
majorité présidentielle RPR-UDF d'alors avaient accepté de négocier et cinq  présidents de région UDF avaient été élus avec
le soutien de RPR grâce aux voix de l'extrême droite. Philippe Séguin avait
fait preuve de fermeté et exclu, entre autres, Jean-François Mancel, ancien
secrétaire général du RPR qui avait appelé le FN à faire "partie de la
droite de demain.

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