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L'UMP propose une "fiscalité anti-délocalisation" encore floue

L'UMP a tenu mardi soir à Lambersart (Nord) sa première grande convention nationale de présentation du projet 2012. Elle prévoit de relancer l'emploi par une fiscalité "anti-délocalisation" et de sortir des 35 heures par la négociation.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Marc-Philippe Daubresse et Jean-François Copé (AFP)

L'UMP a tenu mardi soir à Lambersart (Nord) sa première grande convention nationale de présentation du projet 2012. Elle prévoit de relancer l'emploi par une fiscalité "anti-délocalisation" et de sortir des 35 heures par la négociation.

Après plusieurs conventions thématiques à Paris (sur le logement, l'éducation, la laïcité...), la formule est rodée. La convention nationale de mardi soir à Lambersart, près de Lille, a vu se succéder à la tribune, devant quelque 800 sympathisants UMP, militants et responsables du parti majoritaire.. En têtes d'affiche : le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, les ministres de l'Agriculture Bruno Le Maire et de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, et l'ex-ministre du Travail Eric Woerth, qui semble, après l'affaire Bettencourt, revenu en grâce pour la campagne présidentielle.

Objectif affiché de cette convention intitulée "Le rendez-vous du courage" : avancer des propositions pour relancer la croissance, l'emploi et le "made in France".

Au vu des ambitions, la présentation du projet en une dizaine de pages fournies à la presse relevait davantage du constat (manque de compétitivité), du souhait ("le quinquennat des PME conquérantes") et de pistes générales que de propositions précises. Lors d'un point de presse plus tôt dans la journée, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé avait prévenu : le projet UMP ne serait clairement chiffré qu'à la mi-décembre.

Parmi les principaux axes développés mardi soir à Lambersart :

  • supprimer les 35 heures par la la négociation d'accords de branche,
  • instaurer une "fiscalité anti-délocalisation" qui ne se résumerait pas à une TVA sociale, mais mixerait plusieurs formes de contributions...selon une recette qui sera définie ultérieurement.. "Nous proposons un transfert sur 5 ans des allocations familiales vers une fiscalité anti-délocalisation", annonce notamment l'UMP.
  • lutter contre "la fraude sociale" et encourager le "travail plutôt que l'assistanat". Le député UMP du Nord (et maire de Lambersart) Marc-Philippe Daubresse a affirmé : "pour les bénéficiaires du RSA, le cumul des revenus sociaux ne doit pas dépasser 75% du SMIC". L'ancien ministre du Travail Eric Woerth, après avoir tenu à rappeler sa "lutte contre la fraude fiscale", a proposé, lui, "un fichier des fraudeurs".

Les propositions ne seront réellement validées qu'après les ultimes arbitrages de l'Elysée. Cette première grande convention en région aura surtout été un message d'attention à l'intention des militants du Nord-Pas-de-Calais. Elle s'est conclue par une Marseillaise devant quelques drapeaux brandis par des jeunes Populaires. La salle s'est rapidement vidée, les responsables et ministres de l'UMP reprenant moins d'une heure plus tard le train vers Paris.

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