L'UMP démet une secrétaire nationale, adhérente d'un micro-parti proche du FN

Fatima Allaoui "a admis avoir adhéré il y a un mois, à un parti d'extrême droite" et "dans ces conditions sa responsabilité de secrétaire nationale lui est retirée", a indiqué lundi l'UMP dans un communiqué signé Nathalie Kosciusko-Morizet sur le site du parti. Fatima Allaoui, conseillère régionale UMP du Languedoc-Roussillon, avait été nommée vendredi dernier au poste de secrétaire nationale de l'UMP à la Formation professionnelle. Elle a reconnu avoir adhéré il y a un mois au Siel, un parti satellite du "Rassemblement bleu marine" de Marine Le Pen. 

Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée de l'UMP, avait convoqué la jeune femme à la suite d'un article de Libération révélant qu'elle avait adhéré au Siel. Dimanche, Fatima Allaoui expliquait à Libération avoir "fait une crise d'adolescence politique " et ne s'être tournée vers l'extrême droite que "par désespoir de cause et pour augmenter chances d'être élue " après le refus de l'UMP de l'investir dans un canton favorable.

L'UMP revendique une étanchéité totale avec le FN

Sur France Info lundi matin, NKM, qui avait soufflé le nom de Fatima Allaoui pour le poste de secrétaire nationale, avait indiqué qu'elle n'était pas au courant de cette adhésion au parti l'extrême droite. Situation embarrassante pour la vice-présidente déléguée de l'UMP qui incarne une ligne modérée et revendique une étanchéité totale entre le FN et l'UMP. Il a même écrit un livre Le Front antinational pour dénoncer le discours de Marine Le Pen.

Lors d'un discours devant les cadres de l'UMP samedi matin, Nicolas Sarkozy a souligné qu'il n'y aurait "aucune alliance avec le FN aux plans national, régional, local ".