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L'UMP contrainte de mener une cure d'austérité

Après son échec aux législatives, l'UMP va voir sa dotation publique diminuée de quelque 10 millions d'euros par an. Pour compenser cette baisse, le parti va devoir effectuer des coupes budgétaires, dont une réduction de ses effectifs salariés.

franceinfo

Radio France

Publié le 16/07/2012 15:02 Mis à jour le 07/05/2014 17:23

Temps de lecture : 2min

Après avoir perdu la majorité lors des élections
législatives de juin dernier, l'UMP va désormais devoir composer avec les
conséquences financières de cet échec. Le parti va subir une diminution de sa
dotation publique : en France, des aides de l'Etat sont attribuées aux
partis politiques. Mais celles-ci dépendent, pour une part, des résultats
obtenus par les partis lors des scrutins législatifs.

Une perte de 10 millions d'euros

Conséquence : en passant de 313 à 194 députés à l'Assemblée
nationale, l'UMP va voir sa dotation " passer de 30,5 millions d'euros
(en 2012) à 20,5 millions d'euros" pour l'année à venir, d'après Dominique
Dord, trésorier de l'UMP et candidat à la présidence du parti. Il faut aussi inclure dans ces 10 millions de pertes
une pénalité pour non-respect de la parité parmi les candidats aux
législatives.

Le parti est aussi financé par les cotisations de ses
268.000 militants (selon un chiffre de juin 2012) et par les dons. Ce
second volet représente environ 18 millions d'euros. Il est resté assez stable
par rapport à l'année précédente.

Pas d'université d'été en 2012

Pour compenser cette perte de 10 millions d'euros par an, les
effectifs du siège du parti vont être revus à la baisse, passant de 130 à un
peu moins d'une centaine. Un changement en douceur, selon Dominique Dord : " on avait anticipé ce risque en ayant recours à pas mal de contrats à
durée déterminée qui vont s'interrompre fin juin ou fin juillet, ainsi qu'à des
intérimaires et des stagiaires".

Autre conséquence : il n'y aura pas, cette année, d'université
d'été. Le "Campus UMP", qui s'était tenu l'an dernier sur trois
jours à Marseille, avait coûté entre 3 et 4 millions d'euros. Enfin, le vote
pour le prochain dirigeant du parti, en novembre, se fera avec des bulletins en
papier, et non par vote électronique. Cette dernière mesure devrait permettre d'économiser
encore 500.000 euros.

D'autres propositions ont vu le jour, y compris une possible
augmentation des cotisations des élus et des militants.