L'opération militaire internationale a commencé en Libye
Actualisé à 17h55 avec le nombre d'avions engagés et les premières frappes
Cette fois, c'est bel et bien parti. Des avions français survolent actuellement la Libye. Une vingtaine d'appareils, si l'on en croit le ministère français de la Défense, qui a fait le point en fin de journée. Pays européens, arabes et nord-américains se sont rapidement mis d'accord, lors d'un sommet exceptionnel à Paris aujourd'hui, pour faire respecter la résolution 1973, votée jeudi soir par le Conseil de sécurité de l'ONU (voir encadré).
Et comme la réunion se tenait à Paris, c'est à Nicolas Sarkozy qu'a échu la tâche d'annoncer le début des opérations. “En accord avec nos partenaires, nos forces aériennes s'opposeront à toute agression des avions du colonel Kadhafi contre
la population de Benghazi. D'ores et déjà, nos avions empêchent les
attaques aériennes sur la ville. D'autres avions français sont prêts à intervenir
contre des blindés qui menaceraient des civils désarmés.”
“Il est encore temps pour le colonel Kadhafi d'éviter le pire, en se conformant sans délai et sans réserve à toutes les exigences de la communauté internationale. La porte de la diplomatie se rouvrira au moment où les agressions cesseront.”
“Il est temps de passer à l'action” , a rajouté David Cameron, lors d'une interview à la télévision britannique. Le Premier ministre a expliqué que c'était la faute de Kadhafi : “c'est Kadhafi qui l'a voulu. Il a menti à la communauté internationale, il a promis un cessez-le-feu, il a rompu le cessez-le-feu. Il continue de
brutaliser son propre peuple. Il est donc temps de passer à l'action. C'est urgent.”
Plus mesurée, Angela Merkel a précisé que l'intervention se ferait sans l'Allemagne. La chancelière a expliqué : “Nous ne prendrons pas part à l'opération sur le plan militaire. Nous assumerons des responsabilités supplémentaires en Afghanistan”.
_ En clair, des avions de surveillance Awacs allemands vont assurer des
missions de reconnaissance en Afghanistan, pour libérer des appareils américains pour des missions en Libye.
Et l'Italie ? Si des avions militaires italiens ont été observés dans le ciel libyen, Berlusconi s'en défend : pour l'heure, son pays ne fait que mettre à disposition ses bases aériennes. Mais le président du Conseil n'exclut pas de participer à des raids, à l'avenir...
Au final, qui participe à l'opération ? Outre la France et la Grande-Bretagne, qui font office de têtes de file, la Belgique, l'Espagne, les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège ont confirmé leur engagement. Ainsi que le Qatar.
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