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L'hypothèse d'un retour de DSK dans la course à l'Elysée empoisonne le PS

Un DSK, libre de ses mouvements, et peut-être bientôt blanchi : voilà de quoi vous chambouler une primaire socialiste. Dès la publication des révélations du New York Times vendredi matin, certains Strauss-kahniens se sont aventurés à échafauder l'hypothèse d'un retour. Et le reste des troupes de lui souhaiter déjà la bienvenue, bien avant qu'il n'ait exprimé la moindre velléité d'y aller.
Article rédigé par franceinfo
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Il fallait oser. Michèle Sabban l'a fait. Avant même que la justice américaine ne lève l'assignation à résidence de Dominique Strauss-Kahn vendredi après-midi, la vice-présidente socialiste du conseil régional d'Ile-de-France, envisageait la "suspension" de la primaire.

Méthode coué ? Si les charges sont effectivement et rapidement levées contre DSK, l'homme aura-t-il la volonté, et sera-t-il en mesure, de concourir pour 2012 ? " La probabilité aujourd'hui, c'est que cette hypothèse est la plus faible", a déclaré ce matin le porte-parole du PS, Benoît Hamon.

L'étrangeté dans tout ça, qu'est que Dominique Strauss-Kahn est et a toujours -ou presque- été joignable à New York, que ses proches en politique ont sans doute gardé contact, et que pourtant singulièrement rien ne filtre sur ses quelconques intentions. De quoi alimenter le débat "ira, ira pas". Ou encore "faut-il ou pas reporter la date limite de dépôt des candidatures à la primaire socialiste" ? Le maire de Lyon Gérard Collomb rejoint Michèle Sabban sur cette question. Et les socialistes lyonnais aussi :

Seul message -indirect- de DSK, celui qui a été transmis par un de ses fidèles, Jean-Christophe Cambadélis, et encore, par la négative. Le député socialiste de Seine-Saint-Denis affirme : "je n'ai pas reçu de message de DSK me demandant de parler pour rouvrir les dates de candidatures aux primaires".

Cette déclaration illustre l'embarras d'un PS, prisonnier -sans le vouloir- du calendrier judiciaire américain. Martine Aubry n'affirmait-elle pas hier que "personne" ne s'opposerait à une éventuelle candidature de DSK, même hors délai.

Pour le politologue Stéphane Rozès enfin, un DSK innocenté aura deux options : "Soit, il indique une préférence, soit, il se présente
lui-même à la primaire pour laver l'affront". Un pari risqué, dans tous les cas de figures, selon le président de CAP.

Cécile Quéguiner, avec agences

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