Etablissement spécialisé, comme son nom l'indique dans lecrédit immobilier, le CIF était en très mauvaise posture. La décision de l'Etat équivaut à un véritable sauvetage d'urgence. Ce spécialiste des prêts immobiliers aux particuliers et lié au mouvement HLM, est très dépendant de sa note car elle conditionne son accès aux marchés, qui constituent sa seule source de financement puisqu'il ne collecte pas de dépôts. Déjà en mai l'établissementavait vu sa note dégradée, puis la mise en examen d'une de ses filiales. Lesrumeurs sur une possible nationalisation allaient donc bon train. D'autant queles fonds propres du CIF font saliver plus d'un concurrent. Sous réserve de l'autorisation de BruxellesC'est finalement l'Etat qui a décidé d'accorder sa garantie. L'informationavait filtré dans la journée dans le Figaro. Bercy a confirmé l'information parun communiqué. "Pour permettre au groupe CIF de respecter l'ensemble deses engagements, l'Etat a décidé de répondre favorablement à sa demande de luioctroyer une garantie. Cette garantie sera mise en place sous réserve del'autorisation de la Commission Européenne et du Parlement, qui sera saisi dansle cadre de la plus prochaine loi de finances" , indique le communiqué deBercy.En juin, leCIF avait mandaté la banque HSBC pour trouver une banque généraliste disposantd'une base de dépôts, à laquelle il pourrait s'adosser. Une dizaine de sociétésont demandé l'accès aux éléments financiers du CIF, étape classique dite du "dataroom", avant le dépôt d'une offre engageante, mais le processus n'avaitpas depuis lors beaucoup progressé. La Banque Postale avait indiqué jeudi qu'ellen'avait pas déposé d'offre en vue d'une reprise du CIF mais continuait à étudierle dossier.