"L'austérité n'est pas une fatalité", affirme Eva Joly
Eva Joly, candidate à la présidentielle pour Europe Ecologie-Les Verts, a estimé vendredi que face à la crise, "l'austérité n'est pas une fatalité" et demandé un "audit européen sur la dette publique".
Lors d'une conférence de presse en marge des Journées d'été EELV à Clermont-Ferrand, l'eurodéputée Eva Joly, candidate à la présidentielle pour europe Ecologie-Les Verts, a affirmé que "malgré la situation difficile, il y a un chemin pour s'en sortir, diminuer l'endettement et financer la conversion écologique et les autres investissements indispensables".
D'après elle, "nous pouvons arriver à un déficit de 3% sans pour cela sacrifier nos services publics ou notre modèle social". "Ce gouvernement supprime un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite" pour une "économie d'environ 400 millions d'euros", or "le montant de la fraude fiscale est entre 30 et 40 milliards c'est-à-dire 100 fois plus que l'économie que nous réalisons en cassant nos services publics", nos hôpitaux et nos retraites, a-t-elle ajouté, affirmant que "l'austérité n'est pas une fatalité".
Mutaliser les dettes européennes
Devant la "crise sans pareil depuis 1929" avec la chute des bourses, Mme Joly préconise un "audit européen des dettes publiques". "Notre arme de dissuasion massive contre la spéculation est la mutualisation des dettes au sein de l'Europe" avec une "agence européenne en charge de la gestion de l'endettement" pour "mettre les Etats à l'abri de la violence des marchés" et "permettre de se refinancer à un taux européen raisonnable", a-t-elle détaillé.
Se prévalant de 20 ans de "combats contre les paradis fiscaux", elle a plaidé pour une loi sur la question, à l'image de celle qu'a fait voter Barack Obama aux Etats-Unis. Il faut également développer selon elle, un "livret vert", pour une épargne populaire destinée à financer la transition écologique.
L'ex-magistrate souhaite enfin une "double réforme fiscale : une réforme plus juste qui concerne aussi l'environnement". "Si j'étais président, je présenterais un budget fin août avec un paquet fiscal de 20 milliards qui porteraient sur les plus aisés", a encore expliqué la candidate.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.