Cet article date de plus de quatorze ans.

L'Assemblée a accordé mercredi sa confiance au nouveau gouvernement Fillon par 326 voix contre 226

Le Premier ministre, reconduit dans ses fonctions le 14 novembre par Nicolas Sarkozy, avait engagé la responsabilité de son gouvernement sur sa déclaration de politique générale.Le Premier ministre a assuré vouloir continuer les réformes, prônant le "ni relâchement ni immobilisme".
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
François Fillon lors de son discours de politique générale à l'Assemblée (24-11-2010) (France 2)

Le Premier ministre, reconduit dans ses fonctions le 14 novembre par Nicolas Sarkozy, avait engagé la responsabilité de son gouvernement sur sa déclaration de politique générale.

Le Premier ministre a assuré vouloir continuer les réformes, prônant le "ni relâchement ni immobilisme".

Tant Matignon que l'Elysée avaient déjà dévoilé les réformes à venir, notamment celles sur la fiscalité et la dépendance.

"J'assume notre bilan"
"A l'approche d'échéances électorales importantes, tout pouvoir est tenté par la prudence et le jeu des apparences. Le Président de la République s'y est refusé, la persévérance politique étant à ses yeux le choix le plus conforme à l'intérêt national", a-t-il déclaré, promettant qu'il n'y aurait "ni relâchement, ni immobilisme " pendant les 18 derniers mois du quinquennat de Nicolas Sarkozy."

"Certains voudraient nous voir temporiser, rompre et nous renier. (...) J'assume notre bilan car ceux qui esquivent leurs responsabilités ne méritent pas d'être aux responsabilités!".

"L'élan de la réforme est intact"
"D'ailleurs de quoi pourrions nous rougir? D'avoir réformé les universités, (...) les retraites, d'avoir rééquilibré nos institutions, d'avoir instauré le service minimum, d'avoir stoppé la spirale de la délinquance, d'avoir réussi le Grenelle de l'environnement, d'avoir affronté avec succès la pire chaîne d'avanies qu'un système capitaliste puisse produire?", a-t-il poursuivi. Alors, oui : contre vents et marées, dans le calme et la tempête, contre les conservatismes et pour vaincre les peurs, l'élan de la réforme est intact!".

"La crise n'est pas finie"
"La crise n'est pas finie". "Elle continue de muter. L'Europe est menacée de stagnation; la crise du surendettement n'est pas encore jugulée." Selon François Fillon, la croissance économique sera supérieure à 1,5% cette année et l'objectif de 2% en 2011 est à la portée de la France.

"Pas de hausse d'impôt, mais une refonte de la fiscalité du patrimoine"
"Mon premier engagement, c'est qu'il n'y aura pas de hausse d'impôt. Et ma seconde conviction, c'est que le statu quo n'est pas possible". "Avec le bouclier fiscal, nous avons cherché à limiter les effets d'une fiscalité inadaptée mais, il faut le dire, sans traiter le mal à la racine". "Le président de la République propose de s'y atteler à travers une refonte de la fiscalité du patrimoine", a-t-il ajouté. "Nous apporterons une réponse avant l'été 2011."

Nicolas Sarkozy s'est prononcé le 16 novembre, lors d'une intervention à la télévision, pour la création d'un nouvel impôt sur le patrimoine. Ce nouvel impôt doit se substituer à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui rapporte environ quatre milliards d'euros par an à l'Etat, et au bouclier fiscal, qui lui coûte 700 millions en plafonnant les impôts directs des contribuables à 50% de ses revenus.

Le chantier de la dépendance
François Fillon a évalué mercredi à 22 milliards d'euros par an actuellement, à 30 milliards d'ici quelques années le coût de la dépendance des personnes âgées pour laquelle le gouvernement veut mettre en place une cinquième branche de la Sécurité sociale.

Le Premier ministre a confirmé l'intention du gouvernement de mener en 2011 une concertation nationale sur ce dossier. Il a aussi dit que la concertation nationale sur la dépendance, déjà annoncée par Nicolas Sarkozy, serait élargie à toute la protection sociale, citant notamment la régulation des dépenses de santé.

La concertation sur la dépendance aura notamment pour objectif de sérier "sans a priori ni préjugé" les pistes de financement -assurance obligatoire ou facultative, collective ou individuelle.

Fonds européen de capital risque
La France va proposer "au sein de l'Union européenne", "la création d'un fonds européen de capital risque en faveur des entreprises innovantes", a annoncé le Premier ministre. En plus de ce fonds, la France proposera la création d'un "fonds européen des brevets pour valoriser les résultats de la recherche".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.