L'ancien siège du Front national (FN) à Saint-Cloud a enfin été vendu a annoncé mercredi Jean-Marie Le Pen
"C'est une vente définitive. C'est un soulagement, ça nous permet de régler nos dettes", a déclaré l'ancien président du FN.
La transaction s'est conclue autour de 10 millions d'euros, selon M. Le Pen, loin des 15 millions d'euros initialement escomptés. Mais elle offre une bouffée d'oxygène à sa fille Marine, à un an de l'élection présidentielle.
"Nous sommes tous extrêmement soulagés, les finances du FN sont assainies", a d'ailleurs reconnu la présidente du parti.
L'acheteur, "un Français" est "un propriétaire d'établissements de santé et de retraite", a indiqué M. Le Pen, sans autre précision. Interrogé sur l'utilisation que comptait faire cet acheteur du bâtiment, M. Le Pen a répondu: "il en fera ce qu'il voudra".
En vente depuis 2008
Situé en bordure de Seine, l'ancien siège du FN de 5.000 m2, surnommé "Le Paquebot", était en vente depuis 2008.
Malgrè les efforts des dirigeants du parti, rien de concluant, si ce n'est des promesses de ventes avortées et annonces de mise aux enchères restées infructueuses. Plus grave, la société générale, qui disposait d'une hypothèque sur le bâtiment avait concrétisé devant le tribunal de Nanterre, fin mars, une procédure de saisie immobilière.
Une ardoise de plusieurs millions d'euros
Le FN connaît de sérieuses difficultés financiers depuis le mauvais cru des législatives en 2007 où nombre de candidats frontistes n'avaient pas atteint à les 5% indispensables pour obtenir le remboursement de leur campagne.
Conséquence, la subvention publique du parti avait fondu de 4,5 millions à 1,8 millions d'euros.
Dans la foulée, l'ex-imprimeur du parti, Fernand Le Rachinel, brouillé avec Jean-Marie Le Pen, réclamait une dette de plus de 6 millions d'euros au FN et obtenait gain de cause en justice. Les dettes du FN s'élèveraient même à plus de 10 millions d'euros.
La vente du "paquebot", conclue le 21 avril dernier, est donc une excellente nouvelle pour Marine Le Pen, une candidate à la présidentielle qui a déjà le vent en poupe dans les sondages.
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