Le kebab, objet politique ?
Alors que la photo du kebab de Benoit Hamon a littéralement « buzzé » ces derniers jours, les équipes de Brut se sont intéressées à la place du kebab en politique.
Sandwich populaire à base de viande de mouton et agrémenté du célèbre triptyque salade-tomates-oignon, le kebab est l’objet de nombreuses récupérations politiques. Devenu l’emblème de la jeune génération, il est pour beaucoup le symbole d’une culture qui n’est pas française.
Un clivage entre gauche et droite
En politique, deux conceptions se confrontent. Pour une partie de la droite, le kebab est perçu comme le symbole de la théorie du « Grand Remplacement ». Théorie rendu célèbre par l’écrivain Renaud Camus, elle est basée sur un supposé « remplacement progressif, mais dans un laps de temps très rapide, quelques décennies, de la population historique de notre pays par des populations issues de l’immigration, et très majoritairement extra-européenne. »
Robert Ménard, le maire de Bézier a été condamné en avril 2017 pour avoir relayé cette théorie. En 2015, il souhaitait faire interdire l’ouverture de nouveaux kebabs dans le centre-ville de Bézier. De même, à Marseille, un plan anti-kebab va être lancé par la mairie afin d’avoir un droit de préemption sur les baux commerciaux et ainsi contrôler les nouveaux magasins qui s’implanteraient.
A gauche, le kebab est considéré comme un signe d’intégration. En 2009, le Parti Socialiste souhaitait organiser des « kebabs débats » dans les quartiers pour dialoguer et "travailler sur la question des droits de l'Homme dans les cités". Dernièrement, Benoit Hamon a partagé une photo de son kebab qui a été « retweeté » plus de 85 000 fois sur le réseaux social twitter. Bien plus que la photo officielle du président de la République.
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