Jouanno regrette ses propos sur la "taxe carbone"
“Le désespoir ne peut être qu'un sentiment provisoire, ne peut être qu'un sentiment temporaire quand on est ministre. Maintenant, la balle est dans mon camp, il faut avancer sur ces sujets”, a dit la secrétaire d’Etat à l’Ecologie ce matin.
“Si mes propos ont été mal compris, vraiment, je le regrette, parce que ce n'était pas du tout l'objectif”. Elle a expliqué que les médias avaient oublié de mentionner
une autre partie de ses premières déclarations, où elle disait faire confiance à Nicolas Sarkozy.
La semaine dernière, le gouvernement avait annoncé la mise en
sommeil de la taxe carbone, cet impôt sur les énergies et transports polluants.
Le gouvernement avait conditionné sa mise en œuvre à un accord général dans l'Union européenne.
Chantal Jouanno s'était alors dite “désespérée” et avait imputé ce recul à la pression du Medef, l'organisation patronale.
_ Le président Nicolas Sarkozy lui avait sèchement répondu
trois jours plus tard, déclarant publiquement que "les ministres n'ont pas à être désespérés, ils ont à faire leur travail" (lire ci-dessous).
Les écologistes et la gauche ont vivement critiqué le recul sur la taxe carbone qui devait être initialement mise en place en juillet, après la censure d'une première mouture du texte par le Conseil constitutionnel.
Ils y voient un abandon des ambitions écologistes de l'Elysée.
Le chef de l'Etat assure qu'il n'a pas renoncé et dit vouloir lancer le sujet au plan européen avant une instauration en France afin de ne pas pénaliser les entreprises françaises.
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