Jean-Pierre Chevènement, sixième candidat déclaré à la présidentielle
"Je serai candidat pour faire bouger les lignes", lance Jean-Pierre Chevènement, confirmant ainsi sa participation à la bataille de 2012.
Pour le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), ce n’est pas une première.
En novembre 2006, il annonçait sa candidature à la présidentielle de 2007 avant de jeter l’éponge un mois plus tard. Un accord conclu entre le MRC et le PS lui ayant permis de négocier la présence de députés issus de ses rangs à l’Assemblée nationale.
En 2002, il était allé jusqu’au bout, maintenant sa candidature face à Lionel Jospin. Au soir du 21 avril, Jean-Pierre Chevènement totalise 5,3% des voix : plus qu’il n’en fallait à Jospin pour devancer Jean-Marie Le Pen et se qualifier pour le second tour. La suite, on s’en souvient : un second tour Chirac/Le Pen et la réélection de Jacques Chirac avec 82% des voix.
Convaincu de la candidature de DSK
Pourtant, l’ancien ministre, qui aura 73 ans à l’heure du scrutin, affirme que les socialistes "auraient tort d’avoir peur" de sa candidature. "Je leur veux du bien, je souhaite qu’ils se mettent à la hauteur de la situation", a-t-il souligné sur Europe 1.
Le sénateur du Territoire-de-Belfort est convaincu qu’il affrontera Dominique Strauss-Kahn. "Mon intuition est que Martine Aubry n'ira pas (…) Je pense que Dominique Strauss-Kahn a pris sa décision à l'heure qu'il est (...) Il sera candidat, ce ne sera pas un événement à mes yeux", ajoute-t-il.
_ Et la campagne s’annonce animée, car les deux hommes n’ont pas la même vision des choses, s’agissant notamment de la crise économique ("Le problème est de savoir si Dominique Strauss-Kahn est capable de revenir sur le corps d'idées que je lui connais bien") et de l’Europe ("sa vision de l'Europe comme une nation à construire me paraît irréaliste").
La candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle intervient après celles de Marine Le Pen (FN), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate), Dominique de Villepin (République solidaire) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière).
Gilles Halais, avec agences
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