Jean-Louis Debré fait ses adieux au Conseil constitutionnel
Il laissera son siège à Laurent Fabius le 5 mars. Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, va tourner une page de sa carrière après 9 ans passés à la tête de l'institution créée par son père et qu'il a profondément remaniée.
Le 5 mars sera le dernier jour de son mandat. Ce 2 mars, à seulement quelques jours de retrouver sa liberté de parole, Jean-Louis Debré ne rompra pas son devoir de réserve. Pendant neuf ans, il aura dépoussiéré de fond en comble le temple de la Constitution. Dans les couloirs, pas un seul portrait des anciens ou de l'actuel président de la République.
"Ils sont au grenier, et le drame, c'est que le magnifique buste du Général de Gaulle, en le transportant, on l'a cassé". Marianne, elle, est omniprésente. Elle a même droit à une étonnante prière républicaine : "Salut Marianne pleine de forces. Le peuple est avec toi. Le fruit de tes entrailles, la République, est béni".
Académie ou Comédie ?
Après la prière, la visite guidée : la salle des audiences, ouverte depuis six ans à tous les justiciables, et puis la salle des délibérés, où les anciens présidents de la République siègent de droit. Pour Jean-Louis Debré, ils n'y ont plus leur droit.
Quel avenir pour Jean-Louis Debré ? Son frère, Bernard, pense qu'il veut être à l'Académie française parce que "leur père y était". Jean-Louis Debré, qui prépare un livre, se verrait bien comédien. "J'ai envie de jouer un rôle qui n'est pas le mien", clame-t-il en regardant la Comédie française.
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