Jean-Louis Borloo a refusé jeudi soir de répondre à une question de David Pujadas sur Matignon qui lui a échappé
L'ancien ministre de l'Ecologie a éludé : "Il n'y a pas plus heureux que moi ce soir", a-t-il dit, en duplex du "dîner de la République", un banquet républicain qu'il organisait à Paris le soir même avec diverses personnalités.
Interrogé au 20h de France 2 sur une éventuelle candidature en 2012, il a répondu : "ce n'est pas d'actualité".
Et d'ajouter : "J'ai servi ce pays pendant 8 ans et demi j'ai besoin de me ressourcer dans ces combats républicains". "Ce soir c'est la fête de la République".
Un banquet républicain organisé le jour anniversaire de la loi sur la laïcité
Le président du Parti radical (affilié à l'UMP) a décidé de faire sa rentrée politique le jour anniversaire de la loi sur la laïcité - promulguée en 1905 à l'initiative des radicaux - en conviant à un banquet républicain le conseiller de l'Elysée Henri Guaino, l'ex-ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, ou encore Bernard Tapie, adhérent du Parti radical de Gauche (PRG), et son président, Jean-Michel Baylet.
Hervé Morin représenté par Jean-Christophe Lagarde
Le président du Nouveau Centre (NC), Hervé Morin, victime du dernier remaniement et invité au dîner de Jean-Louis Borloo jeudi soir, a fait savoir qu'il s'y ferait représenter par le député Jean-Christophe Lagarde (NC).
M. Borloo et Hervé Morin se sont beaucoup vus récemment et travaillent à la création d'une "confédération" de leurs partis avec d'autres, pour présenter un projet politique incarné par un candidat commun en 2012, "dans une démarche d'indépendance vis-à-vis de l'UMP", selon l'ex-ministre de la Défense.
Un congrès des radicaux début 2011
Les radicaux ont d'ores et déjà annoncé la tenue d'un congrès début 2011 pour faire trancher les militants sur la question de leur départ de l'UMP. Celle d'une éventuelle candidature Borloo en 2012 n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour, précise-t-on au Parti radical. Son vice-président Yves Jego, qui se présente comme un "radical sarkozyste", a estimé jeudi, "à titre personnel", que le débat sur un éventuel départ des Radicaux de l'UMP devrait être tranché plutôt "après" qu'"avant" la présidentielle de 2012.
Il a réfuté catégoriquement l'idée d'une candidature de Jean-Louis Borloo en 2012 en invoquant le risque d'un 21 avril à l'envers. "Il faut faire en sorte que notre famille politique ne perde pas l'élection" et veiller à "ne pas jouer la carte personnelle avant celle de l'intérêt général", a-t-il dit.
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