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Jean-François Copé raille la "faible expérience internationale" de François Hollande

"Tout le monde sait que M. Hollande a une très faible expérience internationale. C'est d'ailleurs ce qui explique qu'il fasse parfois des promesses électorales un peu ridicules", a affirmé à Pékin, Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-François Copé (AFP)

"Tout le monde sait que M. Hollande a une très faible expérience internationale. C'est d'ailleurs ce qui explique qu'il fasse parfois des promesses électorales un peu ridicules", a affirmé à Pékin, Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP.

Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a une "méconnaissance profonde de la nature des relations internationales et en particulier de la Chine", a affirmé samedi à Pékin le numéro un de l'UMP, Jean-François Copé.

"La bravitude"

"Quand vous entendez M. Hollande expliquer qu'il exigera la convertibilité du yuan [la monnaie chinoise], on en est presque à regretter la bravitude", a déclaré M. Copé à des journalistes, en référence au néologisme très moqué que Ségolène Royal avait inventé lors d'une visite en Chine pendant la campagne présidentielle de 2007.

M. Copé a cité en exemple, outre la position "tragi-comique" de M. Hollande sur le yuan, la proposition du candidat socialiste de renégocier le traité sur la discipline budgétaire européenne.

Mémorandum entre l'UMP et le PCC

M. Hollande a mandaté l'ancien premier ministre PS Laurent Fabius pour le représenter dans un voyage en Chine fin février. M. Fabius "part avec un gros passif compte tenu de ce que M. Hollande raconte de la Chine", a estimé M. Copé. "Il va devoir ramer" après la "fantastique erreur d'analyse de M. Hollande" sur la monnaie chinoise, a insisté le patron de l'UMP.

A Pékin, Jean-François Copé a été reçu par des responsables communistes avec lesquels il a travaillé pour "donner un contenu concret" au mémorandum signé en octobre 2009 entre l'UMP et le Parti communiste chinois (PCC), un partenariat très critiqué à l'époque par le PS.

Réplique de Bruno Le Roux

Un des porte-parole de François Hollande, Bruno Le Roux, a réagi aux propos du numéro un de l'UMP en affirmant : "Monsieur Copé a cru responsable d'aborder depuis l'étranger, contrairement à toutes nos traditions républicaines, en l'occurrence en Chine, les élections présidentielles françaises en mettant en cause personnellement François Hollande".

"Hors l'aspect déplacé de ces commentaires, qui portent atteinte aux intérêts de notre pays en attaquant depuis l'étranger un candidat qui peut demain, si les Français en décident ainsi lors des prochaines élections présidentielle, porter les intérêts de notre pays dans le monde, Jean-François Copé a gravement déraillé dans ses propos", a affirmé M. Le Roux.

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