: Vidéo Europe : favorable à une "taxe carbone aux frontières", Bruno Le Maire estime qu'il "est temps qu'on abandonne la règle de l'unanimité"
Le ministre de l'Economie estime qu'il faut notamment passer à la majorité qualifiée sur les questions d'impôts et de taxes dans l'UE.
"Sur certaines questions, par exemple la fiscalité, il est temps qu'on abandonne la règle de l'unanimité, qui bloque la rapidité des décisions, pour passer à la majorité qualifiée", estime mardi 21 juillet sur franceinfo le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, après l'accord trouvé sur un plan de relance européen, à l'issue de négociations "marathon".
"Je suis pour une taxe carbone aux frontières le plus rapidement possible à la majorité qualifiée", insiste Bruno Le Maire, pour mettre à contribution "ceux qui veulent bénéficier du marché européen et de sa richesse", et non "les citoyens européens".
Bruno Le Maire estime qu'une décision à la majorité qualifiée pourrait permettre la mise en place d'une "taxe carbone aux frontières" qui permettrait à l'Europe d'avoir "une ressource propre", tout comme "la fiscalité sur les géants du numérique" (la taxe Gafa). Pour le ministre de l'Economie en restant à la règle de l'unanimité sur la fiscalité, la mise ne place d'une taxe carbone aux frontières de l'Eurpope sera "très compliqué, parce que les uns auront peur des Chinois, les autres auront peur des sanctions américaines et au bout du compte, il n'y aura rien du tout."
Une dette en commun "impensable"
S'il considère qu'"il y a une leçon à tirer", pour que "l'Europe puisse décider plus vite", il ne fait "aucun reproche" aux pays dits "frugaux", Pays-Bas, Danemark, Suède, Autriche et Finlande. Il souligne qu'ils ont fait "une concession majeure" en acceptant de la dette en commun. "C'était, il faut le mesurer, est totalement impensable pour ces Etats-là, pour la majorité des Etats membres et impensable pour l'Allemagne", rappelle Bruno Le Maire.
"Je ne leur fais aucun procès. Je pense que c'est très malvenu", ajoute Bruno Le Maire, qui insiste sur "la concession majeure" de ces pays, qui ont accepté une "solidarité financière". "On va accepter de mettre en commun avec les autres Etats qui sont plus en difficulté, comme l'Espagne, comme l'Italie, comme la Grèce, pour qu'ils aient à payer moins cher leur reconstruction et que tous ensemble, nous puissions nous reconstruire plus vite", poursuit le ministre de l'Economie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.