Plan contre la prostitution des mineurs : "La société toute entière doit prendre conscience de ce phénomène", selon Adrien Taquet
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et de la Famille a dévoilé ce lundi un plan de 14 millions d'euros pour lutter contre la prostitution des mineurs.
"C'est la société toute entière qui doit prendre conscience de la réalité de ce phénomène", a déclaré sur franceinfo lundi 15 novembre Adrien Taquet, secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et de la Famille, alors qu'un premier plan national de lutte contre la prostitution des mineurs de 14 millions d'euros vient d'être annoncé par le gouvernement.
"La première vertu de ce plan, c'est que collectivement, les pouvoirs publics, la justice, les travailleurs sociaux, la société, prennent conscience de ce phénomène et soient en mesure de déceler les signaux faibles", a-t-il expliqué. Le secrétaire d'Etat insiste sur la sensibilisation des enfants à l'école sur ces questions de marchandisation du corps, mais aussi des parents, "il faut que chacun soit en mesure d'avoir les outils pour mieux repérer et mieux accompagner."
Mieux "repérer un comportement suspect"
La formation de tous les professionnels en contact avec des enfants est l'autre priorité pointée par Adrien Taquet, "la communauté éducative, mais aussi les travailleurs sociaux, la police, la gendarmerie, les professionnels de l'hôtellerie, tout le monde doit pouvoir repérer un comportement suspect."
Ce plan prévoit de mettre en place des accueils d'urgence et des hébergements dans tous les départements mais aussi de renforcer les contrôles sur internet, car "la mise en relation entre les victimes et les clients est facilitée par internet." Adrien Taquet souligne la mise en place de "maraudes numériques" pendant lesquels des travailleurs sociaux rentrent en contact avec des jeunes en situation de fragilité, mais aussi le renforcement des "cyberpatrouilles" avec des policiers spécialisés.
Pour Adrien Taquet, cet investissement de 14 millions d'euros "sur neuf premiers mois" devra être poursuivi, mais "pour la première fois, on a le sentiment d'aborder ce sujet moins tardivement que d'autres problématiques naissantes et il faut investir massivement pour protéger nos enfants."
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