Bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie : "Ça arrive un peu tard", constate Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, souligne samedi sur France Inter que le prix du gaz a augmenté de 60% depuis le début de l’année et que le bouclier tarifaire annoncé par le gouvernement arrive après une hausse de 12% en octobre.
Un bouclier tarifaire a été annoncé par le gouvernement contre la hausse des prix du gaz à partir du 1er novembre. Le prix du gaz sera bloqué pour les tarifs régulés, et les hausses d’électricité seront plafonnées. "Ça arrive un peu tard puisque le gaz déjà a augmenté de 60% depuis le début de l’année et puis ça s’applique après la hausse de 12% en octobre", réagit Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT invité de la matinale de France Inter samedi 2 octobre.
Il dénonce aussi les bénéfices d’Engie, principal fournisseur de gaz en France, qui "a dégagé 2,3 milliards de bénéfices sur les six premiers mois de l’année, son chiffre d’affaires a augmenté de 14%", selon lui.
Revenir à une meilleure régulation des prix
Il appelle à avoir une "réflexion sur la question énergie" tant pour le gaz que l’électricité, "sur le fait qu’on ne soit pas uniquement dépendant, pour le gaz, de livraisons de l’extérieur" notamment. Il faut également "revenir sur des prix qui sont mieux régulés" via "un retour à un opérateur public, une entreprise publique telle qu’on l’a connue avant, EDF-GDF par exemple, qui permettrait de mieux réguler les prix de l’énergie, c’est indispensable aujourd’hui".
Il rappelle qu’en France, "plusieurs millions de personnes sont en précarité énergétique, ne peuvent pas s’éclairer, se chauffer, avoir de l’eau chaude, c’est grave". Il faut donc "reprendre ce qu’on pourrait appeler un monopole d’Etat sur les questions énergétiques, renationaliser pour EDF tout ce qui est en partie privatisé, et pour Engie revenir dans un périmètre d’une grande entreprise publique d’Etat".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.