Jacques Chirac "avait ce goût du contact, il aimait vraiment sincèrement le contact avec les gens", réagit le journaliste Patrice Duhamel
Ancien dirigeant de plusieurs médias, Patrice Duhamel a suivi de près toutes les campagnes présidentielles depuis 1974.
"Il avait ce goût du contact, il aimait vraiment sincèrement le contact avec les gens", a réagi dimanche 29 septembre sur franceinfo le journaliste politique Patrice Duhamel, alors que l'hommage populaire à l'ancien président Jacques Chirac, mort jeudi à l'âge de 86 ans, aura lieu à partir de 14 heures aux Invalides, à Paris.
Ancien dirigeant de plusieurs médias (notamment directeur général de France Télévisions de 2005 à 2010), Patrice Duhamel a suivi de près toutes les campagnes présidentielles depuis 1974. "Dès que quelqu'un qu'il connaissait était dans la difficulté, de près ou de loin, il était extrêmement présent, explique Patrice Duhamel. À côté de ça, c'était un animal politique qui, comme tous les grands fauves politiques, a eu des combats avec Jacques Chaban-Delmas, Valéry Giscard d'Estaing, Raymond Barre, Édouard Balladur, Nicolas Sarkozy."
Jacques Chirac n'aimait pas les journalistes, il n'aimait pas les médias, il n'était pas à l'aise. Il se méfiait énormément. C'était un homme totalement secret, mais ça ne le dérangeait pas d'être critiqué.
Patrice Duhamelà franceinfo
"J'ai un souvenir, dans le journal de TF1 où j'avais fait un papier assez critique sur lui au moment de sa démission de Matignon, poursuit Patrice Duhamel. Quand je suis remonté en régie du journal, on m'a passé le téléphone et on m'a dit 'Il y a quelqu'un qui se prétend Jacques Chirac...' Et c'était Chirac ! Il était fou furieux, il m'a passé un savon ! Il était comme ça, il oubliait après", se souvient-il.
"C'était un homme assez attachant pour un journaliste", réagit-il. Patrice Duhamel évoque son dernier souvenir de Jacques Chirac, en 2006, soit un an avant son départ de l'Elysée : "Nous avions une interview de prévue, et nous avions fait quelques pas dans l'Elysée, et il m'avait dit 'Vous savez, depuis que je suis là, pas un jour ne passe sans qu'une pièce, un meuble, un objet ne me fasse penser à Georges Pompidou.' C'était très touchant. Chirac était un Pompidolien plus qu'un Gaulliste."
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