J-1 primaire : pour Harlem Désir "plus rien ne sera comme avant"
La primaire socialiste a "redonné des couleurs au débat" affirme le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir à la veille du scrutin de premier tour.
QUESTION : A la veille de la primaire PS, le pari est-il gagné ?
Harlem Désir : "Les débats ont été un grand succès. Les Français sont passionnés. Nous avons gagné le pari de l'unité. Les socialistes sont mobilisés. Maintenant, il faut transformer cet intérêt en une participation très large. C'est ça l'enjeu des heures qui viennent. Les présidents des bureaux de vote sont à pied d'oeuvre. Ils sont en train de récupérer leurs kits partout en France pour s'assurer du meilleur accueil des citoyens qui veulent participer à ce grand événement démocratique".
QUESTION : Quel est votre pronostic de participation ?
Harlem Désir : "L'objectif est de passer la barre du million de votants. Ce serait un événement sans précédent, qui signifierait que les citoyens s'en sont saisis pour en faire le premier acte de la présidentielle de 2012. Plus rien ne sera comme avant dans la vie politique française. Aucun parti ne pourra plus prétendre priver les citoyens du grand débat dont nous les avons saisis. C'est un signe de confiance en les Français et nous avons redonné des couleurs au débat politique, grâce aux candidats qui ont tous mené une campagne remarquable qui a porté sur le fond, les idées (...). Alors même qu'on nous attendait sur l'affrontement, leur succès a été porté par au contraire le respect entre les candidats et la qualité du débat de fond".
QUESTION : Quel est votre rôle dans cette primaire ?
Harlem Désir : "C'est d'être le garant de l'unité, du respect de chaque candidat, de veiller à l'égalité de traitement. J'ai été particulièrement attentif à l'organisation des débats, pour la mise à disposition des moyens du parti, les aider à faire campagne dans les meilleures conditions. Les candidats ont redonné une grande fierté aux socialistes. Tout le monde a été fier de cette équipe qui s'est dessinée sous nos yeux, avec ce que chacun a apporté. Il faut assumer le débat au sein d'une famille politique. Les Français préfèrent que ce débat ait lieu de façon ouverte, transparente, plutôt qu'il se passe avec des coups bas, des pressions. Nous avons fait une primaire populaire alors que la droite faisait une primaire masquée à coup d'affaires, de pressions".
Propos recueillis par Christine POUGET (AFP)
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