Invitée lundi soir du journal de 20h de France 2, Martine Aubry a détaillé le programme du PS pour 2012
La première secrétaire du PS a d'abord dressé le constat d'un "système arrivé en bout de course", où l'on "privilégie les dividendes (des actionnaires) aux salaires et aux investissements".
Martine Aubry a ensuite détaillé les pistes des socialistes pour "retrouver une France juste".
Martine Aubry a indiqué que le programme du PS prévoit à la fois des mesures "qui prépareront l'avenir" et d'autres "qui amélioreront immédiatement la situation des Français", citant comme "urgence", le blocage des loyers ou taxer en partie les profits pétroliers pour pouvoir réduire le prix de l'essence et du gaz.
Des mesures qui dégageraient 50 milliards d'euros
Il s'agit notamment de revenir sur certaines mesures fiscales comme la défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse de la TVA dans la restauration (si elle ne produit pas les effets escomptés), le bouclier fiscal...
Le gain attendu pour le budget de l'Etat est de "40 à 50 milliards d'euros sur cinq ans dont la moitié sera consacrée au financement du projet", dit-elle.
Le PS entend, en priorité, "réduire la dette publique" du pays.
Réforme fiscale et bonus-malus pour les sociétés
S'il revient au pouvoir, le PS lancera une réforme fiscale pour fusionner l'impôt sur le revenu et la CSG afin de créer un "impôt citoyen" prélevé à la source.
La première secrétaire du PS a mis l'accent sur l'instauration d'"une politique industrielle", via la création d'une "Banque publique d'investissement". Le développement des PME sera à l'ordre du jour. D'autre part, l'impôt sur les sociétés sera modulé avec un bonus pour celles qui réinvestissent et un malus pour celles qui préfèrent verser des dividendes.
Autre priorité du projet, la renaissance des emplois-jeunes. Cette mesure "c'est dire: nous faisons confiance aux jeunes", a affirmé Martine Aubry.
A la question qui lui était posée sur l'immigration, Martine Aubry a indiqué qu'il faut donner leurs papiers aux étrangers qui vivent en France et paient leurs cotisations "pour peu qu'ils acceptent les règles de notre pays".
Martine Aubry a assuré lundi soir que ces mesures engageaient "tous les candidats au nom du Parti socialiste" même si la course à l'investiture, dans laquelle sont déjà engagés François Hollande et Ségolène Royal, risque de créer une surenchère de propositions.
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