Invitée jeudi soir de France 2, Marine Le Pen s'est dite décidée à stopper "le tunnel sans fin de la diabolisation"
Lors de cette émission d'"A vous de juger", la vice-présidente du FN a annoncé qu'elle se débarrasserait dans son parti des "bras cassés" et des "anachroniques".
Interrogée sur la phrase de son père, qui avait qualifié les chambres à gaz de "point de détail", elle a déclaré n'avoir "pas la même vision de cette période de l'histoire".
"Le Front national n'a rien à voir, ni de près ni de loin, avec l'idéologie nazie, qui fut une abomination", a-t-elle ajouté, dénonçant "quelques dizaines de bras cassés".
Sur 2012 : "Je travaille à ce 21 avril à l'envers, je travaille également à un 6 mai (deuxième tour de l'élection) à l'envers, parce que moi, mon objectif, c'est d'arriver au pouvoir pour appliquer mes idées", a déclaré Marine Le Pen. Son père, Jean-Marie Le Pen, avait provoqué un séisme politique le 21 avril 2002 en se qualifiant pour le second tour de la présidentielle, derrière Jacques Chirac mais devant Lionel Jospin, éliminé.
"Je veux que nous devenions un parti de gouvernement, non pas supplétif à un autre mouvement (..) mais un pôle de rassemblement à vocation majoritaire", a ajouté la vice-présidente du parti.
Sur une éventuelle alliance avec l'UMP : "Nous ne pouvons pas faire d'accords électoraux, d'alliances politiciennes, alors que nous avons des divergences si profondes avec l'UMP. Ce n'est pas une différence de degré que nous avons avec l'UMP, c'est une différence de nature".
Différence avec l'UMP : "Ils ont fait le choix du mondialisme, ils ont fait le choix de mettre nos salariés face à une concurrence internationale déloyale. Ils ont pris le risque d'effondrer notre économie, ce qui est en train de se dérouler, pour défendre une idéologie qui est l'idéologie de l'ouverture totale des frontières et de l'argent roi".
Sur le président de la République: "Nicolas Sarkozy est libéral, atlantiste et communautariste, les Américains ne s'y sont pas trompés".
Sur l'immigration, elle s'est inscrite dans la lignée du Front national de son père : "les immigrés entrent, les emplois sortent"." "Nous avons 5 millions de chômeurs et nous continuons à importer des immigrés pour faire baisser le coût du travail" "Nous accueillons les clandestins, nous les soignons, nous les logeons. Nous n'avons plus les moyens".
Mais elle a récusé l'étiquette d'extrême-droite : "On nous a situé à l'extrême-droite de manière artificielle. La droite est libérale nous sommes contre". Sur le populisme : si être populiste c'est défendre le peuple, alors oui je suis populiste".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.