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Impôts, migrants, Syrie au menu de la conférence de presse de François Hollande

Sixième conférence de presse trimestrielle pour François Hollande ce lundi à l'Elysée. Le président l'aborde alors qu'il plonge à nouveau dans l'impopularité et doit faire face à des sujets brûlants comme les migrants, l'implication militaire de la France en Syrie, le terrorisme, la fiscalité ou encore le climat.
Article rédigé par franceinfo
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  (François Hollande tient ce lundi sa grande conférence de presse de rentrée dans un contexte politique lourdement défavorable. © REUTERS / Philippe Wojazer)

Eliminé au premier tour. Le dernier sondage paru sur l'élection présidentielle donne à François Hollande la mesure du défi qui l'attend. A 11h ce lundi, le président a rendez-vous avec une centaine de journalistes sur les épais tapis de la salle des fêtes de l'Elysée : sixième conférence de presse trimestrielle du président. Exercice imposé, millimétré, orchestré par les collaborateurs du président. Exercice qui ne changera sans doute pas d'un point la courbe des sondages. Aucune de celles tenues par François Hollande n'a eu ce pouvoir. Il prendra donc la parole pendant 10 minutes avant de laisser la parole à la salle pendant deux heures, sous les regards de tous les ministres du gouvernement, assis à côté de lui.

Migrants

Ce lundi toutefois, pas de tempête sur la vie privée du président. Il sera sous la pression d'une actualité plus politique et diplomatique. A commencer par le dossier des migrants. Il se verra sans doute prié de préciser le plan d'accueil qu'il a concocté avec Angela Merkel. Peut-être sera-t-il interpellé sur son revirement quant aux quotas qu'il avait rejeté, avant que la chancelière ne le rallie à la position allemande. Alors que les initiatives de solidarité s'organisent à travers tout le pays, les enquêtes montrent que la population reste majoritairement hostile à l'accueil massif de migrants. François Hollande sera donc très attendu sur le nombre de personnes que la France est prête à admettre sur son territoire.

Offensive contre Daech

La France va-t-elle frapper Daech en territoire syrien ? Là encore, le président pourrait annoncer une marche arrière. Alors que des avions français bombardent le groupe terroriste en Irak, François Hollande a refusé de les engager en Syrie au motif que ces bombardements pourraient aider Bachar al-Assad à se maintenir au pouvoir. Mais l'incapacité de la coalition à contenir l'avance des islamistes, qui ont mis un pied à Damas, pose question.

Conférence climat

Dès cette semaine, le président va lancer la mobilisation pour la conférence climat de Paris. L'objectif de la France est de signer un accord international à 195 pays pour réduire le réchauffement climatique. Mais les ONG l'attendent de pied ferme, considérant qu'avant de faire signer les autres, François Hollande devrait d'abord faire respecter sa propre parole, à commencer par arrêter les subventions aux centrales à charbon d'Alstom à l'étranger. Les associations de défense de l'environnement espèrent aussi un engagement de la France sur 100% d'énergies renouvelable d'ici 2050. Le développement des lignes d'autocars, la taxe sur les transactions financières et la fiscalité écologique sont aussi des épines dans le bilan environnemental de François Hollande.

Baisses d'impôts

C'est l'atout du président ce lundi : la baisse d'impôts inscrite dans la loi de finances 2016. Manuel Valls a promis un allègement fiscal total  de cinq milliards d'euros pour les ménages d'ici la fin du quinquennat, sachant qu'en 2015 a été mise en place une baisse de 3,2 milliards d'euros. Reste donc environ deux milliards. le coup de pouce devrait cibler les Français les plus modestes. François Hollande pourrait préciser comment ce cadeau fiscal sera financé. La piste sera sans doute à chercher du côté d'économies supplémentaires, en plus des 15 milliards d'euros déjà prévus pour 2016.

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