Hortefeux lance l'idée d'un couvre-feu pour mineurs délinquants
“La part des mineurs (dans la délinquance) a augmenté de près de 5% en un an, pour atteindre 18%”, a assuré Brice Hortefeux, en ajoutant que cette délinquance des mineurs était également “de plus en plus violente, avec l'apparition d'armes blanches et d'armes létales”.
_ Elle est par ailleurs “de plus en plus jeune et elle se féminise”, a-t-il
souligné.
Dans ces conditions, “je suis de plus en plus partisan d'une mesure qui
aurait le mérite de la simplicité, de la lisibilité et de l'efficacité: qu'un
jeune de moins de 13 ans qui aurait déjà commis un acte de délinquance ait une interdiction de sortie nocturne s'il n'est pas accompagné d'un adulte”, a-t-il dit, spécifiant: il ne s'agit “pas d'une décision, c'est une réflexion”.
Les garçons ne seraient pas seuls visés par cette mesure, si elle était mise en pratique, dans la mesure ou “sont apparues des bandes de filles”, a-t-il constaté.
Mais comment reconnaître un mineur délinquant à 2 h du matin ?
C'est le syndicat SGP-FO qui pose la question. Il existe des textes déjà de protection des mineurs. Il faudrait un fichier précis des mineurs délinquants. Il faudrait enfin des moyens pour mener à bien cette mission, selon Nicolas Comte du SGP-FO, joint par France Info ce matin.
Ce sont particulièrement les membres des "bandes violentes" qui ont retenu l'attention de Brice Hortefeux.
_ Selon les statistiques policières “48% des personnes identifiées comme
membres d'une bande violente sont des mineur(e)s”, a relevé le ministre de l'Intérieur.
En outre, a-t-il avancé, “ces mineurs délinquants sont de plus en plus
jeunes: sur les 2.500 personnes formellement identifiées” à ce jour “comme faisant partie d'une bande violente, 11% ont moins de 13 ans”".
Si ce “couvre-feu” entrait en application, il s'agirait d'une mesure administrative, puisqu'il s'agirait de “permettre au préfet de décider de
l'interdiction de sortie (du) mineur une fois la nuit tombée”, a envisagé le
ministre de l'Intérieur.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.