Hommage aux sept militaires français tués la semaine dernière en Afghanistan
L'hommage doit débuter à 11h par une cérémonie religieuse en l'église
Saint-Louis des Invalides, suivie à 11H45 d'une cérémonie militaire.
Nicolas Sarkozy va prononcer un éloge funèbre puis décorer les soldats à titre posthume. Les honneurs militaires vont leur être rendus.
Avant cette cérémonie, le président de la République se sera entretenu, au palais de l'Elysée, à huis clos avec les familles des militaires "tombés dans l'accomplissement de leur devoir en Afghanistan", selon l'Elysée.
Ces sept militaires français ont été tués en l'espace de quatre jours la semaine dernière en Afghanistan : un lundi, victime "d'un tir accidentel" d'un soldat français, cinq mercredi dans un attentat-suicide, et le septième jeudi, lors d'un accrochage avec des insurgés talibans.
Une cérémonie sans précédent depuis l'embuscade d'Uzbin, en août 2008
Une cérémonie de ce type, publique et télévisée, n'avait pas eu lieu depuis août 2008, quand dix militaires français avaient perdu la vie dans une embuscade à Uzbin.
"Une telle cérémonie est un choix politique, qui avait été un peu critiqué en 2008. Cela montre peut-être que la France est atteinte dans son moral, exactement le message qu'il ne faut pas envoyer à nos adversaires qui essaient de tuer des soldats français", explique Jean-Dominique Merchet, journaliste à Marianne, spécialiste des questions militaires. "D'un autre côté, les proches et l'institution militaire apprécient beaucoup que le chef de l'État montre la solidarité du pays", ajoute-t-il.
Et pour la famille Buil, cette cérémonie va avoir une résonance très particulière. Jean-François Buil a perdu son fils de 31 ans, Damien, en 2008 dans l'embuscade de la vallée d'Uzbin.
Depuis le début de l'intervention française, fin 2001, 70
soldats français ont péri dans le cadre des opérations en Afghanistan, dont 17 depuis début 2011, déjà l'année la plus meurtrière pour l'armée française en Afghanistan.
Près de 4.000 soldats français sont déployés dans ce pays, sous le
commandement de l'Otan. Mardi dernier, Nicolas Sarkozy a confirmé un retrait progressif des soldats français d'ici 2014.
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