Hollande veut "faire des choix dans le bon ordre, le bon rythme et la bonne direction"
"Ne nous faites pas regretter le
6 mai ! ", "Le changement, c'est pour quand ? " : à
Châlons-en-Champagne, les interpellations du public ou les pancartes brandies
par quelques manifestants traduisaient un seul sentiment : l'inquiétude.
Sentiment que François Hollande a pu toucher du doigt vendredi matin ,
alors qu'un récent baromètre Ipsos pour le magazine Le Point lui accordait,
depuis la fin du mois de juin, une chute de 11 points dans sa côte de
popularité. Les salariés d'un stand de matériel médical l'ont également
interrompu dans sa visite, avant que le président ne s'entretienne avec eux
quelques minutes.
Cette visite signe la fin d'un état de grâce prévisible alors que les chantiers des
prochains mois s'avèrent de taille. Le discours prononcé par François
Hollande vendredi matin était taillé pour signifier aux Français que "le gouvernement est à la tâche" , dans un contexte
particulièrement difficile.
"Mon devoir, c'est de dire la vérité aux Français: nous
sommes devant une crise d'une gravité exceptionnelle, une crise longue qui
dure depuis maintenant plus de quatre ans" (François Hollande, dans
son discours prononcé à Châlons-en-Champagne )
"L'urgence, c'est
l'emploi"
Face aux
réclamations de résultats immédiats, François Hollande a néanmoins voulu
imposer son rythme, pour faire "des choix dans le bon ordre, dans le bon rythme et dans la bonne direction "... tout en rappelant que "l'urgence, c'est l'emploi, avec
un chômage qui frôle la barre des 3 millions de personnes".
Le chef de l'Etat
a précisé que le dispositif sur les contrats de génération sera présenté dans
"les jours qui viennent " aux partenaires sociaux, tandis que les plans
sociaux et restructurations seront négociés "dès le mois prochain " entre
syndicats et patronat.
Autre chantier, celui de la banque publique
d'investissement, (destinée à participer au financement des PME), qui sera concrétisé très prochainement,
plus rapidement que la première échéance prévue à l'automne.
"Des choix courageux ", "durables et justes " pour 2013
Les collectivités locales vont aussi faire l'objet d'une
réforme de leur financement. Les régions seront notamment appelées à gérer
les "fonds européens consacrés à leur territoire ," a dit le président. Il
recevra le 12 septembre l'ensemble des présidents de régions, presque tous
socialistes.
Enfin même la réforme du financement de la protection
sociale a été évoquée lors de ce discours de Châlons-en-Champagne : François
Hollande a promis pour 2013 "des choix courageux " mais aussi "durables et justes ".
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