Cet article date de plus de huit ans.

Hollande : "Le 19 mars ce n'est pas la paix, c'était le début de la sortie de la guerre"

François Hollande commémorait samedi le cessez-le-feu du 19 mars 1962 en Algérie. Son choix a fait l'objet d'une polémique, mais le président s'est justifié en expliquant que cette date n'était pas celle du début de la paix, mais " le début de la sortie de la guerre".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (François Hollande © Reuters)

Le chef de l'Etat a participé samedi à la commémoration du cessez-le-feu du 19 mars 1962 en Algérie. François Hollande est le premier président à avoir choisi cette date-là pour rendre hommage aux victimes de ce conflit, et cette décision avait été dénoncée par les associations d'anciens combattants et de harkis. Le président s'en est expliqué lors de son discours au mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, quai Branly à Paris : "le 19 mars 1962 ce n'était pas encore la paix, c'était le début de la sortie de la guerre, dont l'histoire nous apprend qu'elle est bien souvent la source de violence, ce qui fut tragiquement le cas en Algérie avec des représailles, des vengeances, des attentats, des massacres."

François Hollande a voulu se montrer rassembleur, le reportage de Louise Bodet

Un sujet encore sensible

La signature des accords d'Evian le 19 mars 1962 "fut une promesse de paix mais elle portait aussi en elle - et nous en sommes tous conscients - les violences et les drames des mois qui ont suivi", a déclaré François Hollande. Dans l'entourage du chef de l'Etat, on reconnaissait cette semaine que la mémoire de la guerre d'Algérie restait "une mémoire douloureuse". 

L'ex-chef de l'Etat et président des Républicains (LR) Nicolas Sarkozy a accusé vendredi le président d'entretenir la "guerre des mémoires". La présidente du FN Marine Le Pen l'a elle accusé de "violer" la mémoire des anciens combattants, harkis et rapatriés "morts pour la France" en Algérie

.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.