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Hollande et Aubry écoutent Montebourg mais ne changeront pas pour lui

Les deux finalistes de la primaire se disent très attentifs aux idées développées par le troisième homme de la compétition socialiste. Mais ils entendent garder leur "ADN politique". _ Quand à Arnaud Montebourg, il affirme ce matin qu’il fera certainement un choix entre Martine Aubry et François Hollande.
Article rédigé par franceinfo
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Arnaud Montebourg a affirmé ce matin qu’il "prendrait ses responsabilités" après avoir évoqué hier l'hypothèse de ne donner aucune consigne de vote pour le deuxième tour dimanche prochain. "Je suis un dirigeant politique, je suis capable de faire des choix et je ferai certainement un choix", a-t-il dit sur Europe 1.

Hollande à l’écoute, mais pas de "zigzag" pour plaire à Montebourg

Invité de France info, François Hollande annonce qu’il va répondre sur l’ensemble des idées d’Arnaud Montebourg.
Sur le thème des banques, il déclare notamment : "chaque fois qu’il y aura recapitalisation […] je m’engagerai pour qu’il y ait une participation de l’Etat au conseil d’administration".
Sur la démondialisation : "Si je suis président de la république […] j’aurais à convaincre les européens de poser des règles à la Chine". Seulement voilà, il l’affirme nettement : "Je ne vais pas faire une politique en zigzag en fonction de ceux que je voudrais convaincre".
Avant de rappeler qu’il est "de gauche". Et de conclure : "J’ai toujours travaillé dans cette direction, autour du rassemblement de la gauche […] je ne me ferai donner aucune leçon de qui que ce soit sur ma position, ma constance, ma cohérence, mon sens du rassemblement".

Aubry ferme mais ouverte mais sur ses positions elle-aussi

Interrogée sur France 2, la maire de Lille relève qu’Arnaud Montebourg a appuyé sur trois points essentiels qu'elle a défendus dans sa lettre aux français : "le problème des banques, l'Europe qui protège, la République nouvelle avec de nouvelles pratiques".
_ Mais comme François Hollande, elle se démarque sur la démondialisation : "Je n'aime pas ce mot. Si on ferme les frontières, la moitié des Français qui travaillent pour l'exportation, leurs produits ne sortiront plus". Avant de conclure qu'elle ne changera pas pour satisfaire aux exigences d'Arnaud Montebourg.

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