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Hollande demande la révocation de Péchenard et Squarcini

Le candidat à la primaire PS a demandé jeudi la révocation de Frédéric Péchenard et de Bernard Squarcini
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min

Le candidat à la primaire PS a demandé jeudi la révocation de Frédéric Péchenard et de Bernard Squarcini

Le directeur général de la police et le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur doivent être entendus à la mi-octobre comme "témoins assistés" par la juge Sylvia Zimmermann, dans l'enquête sur la violation du secret des sources d'un journaliste du Monde, Gérard Davet. Celui-ci avait publié en 2010 un article sur l'affaire Bettencourt embarrassant pour l'ex-ministre Eric Woerth.

Marianne 2, qui avait annoncé la nouvelle mardi, parle d' "un événement unique dans les annales de la Place Beauvau, avec les probables mises en examen de deux des principaux hommes de confiance de Nicolas Sarkozy dans la police. Ce que les deux intéressés démentent vigoureusement."

Pour Hollande, les deux responsables policiers doivent "être démissionnés"
"Des hauts fonctionnaires de la police ont manqué à l'application de la loi", a estimé François Hollande sur Canal+ jeudi matin. "Ces fonctionnaires sont convoqués par un juge, le ministre de l'Intérieur est informé qu'il a eu manquement, ces fonctionnaires devraient être démissionnés. Les deux : le directeur général de la police et le directeur du renseignement".

Pécresse en appelle à la présomption d'innocence
La ministre du Budget Valérie Pécresse a réagi à ces propos dès jeudi matin sur France Inter, se disant "scandalisée parce que la présomption d'innocence est pour la gauche et pas pour des hauts fonctionnaires."

"J'ai entendu les responsables de la gauche, tout l'été, se précipiter sur toutes les antennes pour dire que Dominique Strauss-Kahn devait être présumé innocent, ce qui est vrai, qu'il fallait laisser la justice faire son travail sereinement", a-t-elle poursuivi. "Aujourd'hui, il y a une procédure judiciaire en cours sur cette affaire, respectons la justice et respectons surtout la présomption d'innocence".

Un autre proche de Nicolas Sarkozy, Philippe Courroye, dans le collimateur de la juge
La juge Sylvia Zimmermann a également convoqué dans cette affaire le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, réputé proche de Nicolas Sarkozy. Elle tente de déterminer si le magistrat a illégalement tenté de découvrir qui informait en 2010 les deux journalistes du Monde sur le feulleton Bettencourt, en demandant l'analyse de leurs factures détaillées ("fadettes"). Philippe Courroye pourrait être mis en examen. Pour l'Union syndicale des magistrats, lprincipal syndicat de magistrats), c'est "du jamais vu". L'avocat de Philippe Courroye a annoncé jeudi que son client allait demander l'annulation de la procédure.

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