Hollande continue le "Sarkobashing"
Le président de la République a encore fait référence à Nicolas Sarkozy, sur le plateau du JT de TF1, dimanche 9 septembre.
POLITIQUE - "Je considère que je suis en situation de combat et à partir de là, je ne veux pas simplement regarder le passé", a insisté François Hollande, face à Claire Chazal. Et pourtant, le président de la République n'a pas pu s'empêcher de faire référence à Nicolas Sarkozy, sur le plateau du JT de TF1, dimanche 9 septembre. Florilège.
Contre la crise, "rien n'a été fait"
"Rien n'a été véritablement fait depuis cinq ans", a déclaré François Hollande sur TF1. Le président de la République a enfoncé le clou, à plusieurs reprises, en multipliant les remarques à l'égard du gouvernement Fillon. "J'entends bien l'impatience, mais je ne vais pas faire en quatre mois ce que mes prédécesseurs n'ont pas fait en cinq ans ou en dix ans !"
Il s'en est ensuite pris à l'ancien "président du pouvoir d'achat" au sujet du niveau de vie des Français. "Les chiffres viennent d'être rendus publics, en 2010, ce n'était pas le président que je suis qui était au pouvoir, il y a eu une perte de pouvoir d'achat sauf pour les plus hauts revenus."
Sur la sécurité, des actions "sans dignité"
Interrogé sur la sécurité, et notamment les mesures prises en août pour tenter d'endiguer la violence à Marseille, François Hollande a dénoncé les précédents gouvernements, qui "ne faisaient pas ce qu'ils prétendaient faire, et le faisaient sans la dignité qui sied à l'action qui doit être conduite".
Le chef de l'Etat a ensuite botté en touche sur le récent démantèlement des camps de Roms, pour lequel le ministère de l'Intérieur a été très critiqué et dont l'action a été comparée à la politique "brutale" de l'UMP : "Il y a 15 000 Roms en France, ils ne sont pas arrivés en quatre mois, ils sont là depuis longtemps, malgré toutes les proclamations."
Un Premier ministre, plus qu'un "collaborateur"
C'est un franc coup de coude que François Hollande a donné à Nicolas Sarkozy, concernant sa manière de gouverner. Le président a défendu l'action de son Premier ministre et leur méthode de travail, en déclarant qu'il n'avait "jamais considéré que le Premier ministre devait être un collaborateur ou un obligé".
En 2007, Nicolas Sarkozy avait qualifié François Fillon de "collaborateur", ce qui n'avait pas plu au Premier ministre. "C'est une expression que je ne reprendrai pas", un collaborateur "c'est quelqu'un qui est appointé par un patron", avait alors déclaré le chef du gouvernement. Mais le désormais candidat à la présidence de l'UMP a estimé, lundi matin sur Europe 1, que François Hollande faisait pourtant "tout le contraire en disant en permanence 'Je' : 'Je décide, il exécute'".
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